• Raïssa, une jeune fille de 16 ans avait été violée le 31 décembre 2020
• Les auteurs de ce viol collectif étaient des policiers dont Remy Eba'a
• Le policier et ses complices ont été condamnés ce mercredi 15 juin
La rédaction de CamerounWeb a appris que le tribunal de Ntui a condamné Remy Eba'a et ses complices à des peines d'emprisonnement et à payer une amande de 03 millions de FCFA à la famille de la victime en guise de dommages et intérêts.
La victime, Raïssa, 16 ans au moment des faits, avait été violé par voie normale et par l'anus par un des policiers, en présence de Remy Eba'a.
"Le policier Eba'a reconnu coupable ce jour à NTUI et condamné à 01 an de prison ferme pour outrage public à la pudeur sur mineur de moins de 16 ans. Son complice et coaccusé qui travaillait au ministère de l'agriculture depuis 03 mois et venu à Ntui au moment des faits passer des vacances de Noël avec son frère Eba'a, a été quant à lui condamné à 03 ans de prison ferme. Ils doivent selon le président du tribunal de séance, verser collectivement la somme de 03 millions de FCFA à la famille de la victime en guise de dommages et intérêts.
Ce verdict est une parodie de justice au regard du niveau de culpabilité du policier Eba'a qui reste celui qui avait organisé ce viol collectif.
Nous espérons juste que la police nationale prendra acte de cette condamnation et veillera à ce que cet individu ne porte plus jamais les attributs de la police Camerounaise", apprend-on d'une source.
"La famille de la petite Raissa âgée aujourd'hui de 17 ans, 02 ans après les faits, prend acte de la décision de justice tout en dénonçant la caresse de sanctions infligée au policier Eba'a", ajoute cette dernière.
Viol et humiliation
Ce soir du 31 décembre, elle sortait d’une veillée de prière avec Narcisse, son copain. Un jeune homme de 20 ans qui est également son camarade au lycée technique de Ntui. La nuit de prière terminée les deux amis décident de passer du temps sur les bancs publics de la place des fêtes de Ntui. C’est la Saint Sylvestre, l’occasion s’y prête…C’est à cet endroit qu’ils sont interpellés par trois policiers dont Ebaa Ngomo Remy. Ceux-ci vont leur demander de présenter leurs pièces d’identité. Le copain de Raissa présente sa carte d’identité scolaire mais les deux agents de la sécurité publique refusent de prendre en considération ce document. Raïssa n’a aucune pièce qui puisse l’identifier. Face aux menaces des policiers, les deux élèves vont aller jusqu’à quémander à genoux leur liberté. « Ils nous ont dit que cet endroit est dangereux et qu’on y viole et tue les gens » nous relate Raïssa les yeux rougis par l’approche des larmes.
Remy Ebaa Ngomo exigera que les adolescents fassent l’amour en leur présence
Malgré les supplications et autres courbettes, les policiers ne laisseront pas partir Raïssa et son copain. Les deux adolescents refusent dans un premier temps de céder à l’odieuse demande mais, sous le coup de la pression et des menaces, ils baissent leur pantalon pour satisfaire les élans voyeuristes de leurs oppresseurs. « Nous avons baissé nos pantalons pour faire l’amour mais Ils ont exigé qu’on se déshabille complètement et nous l’avons fait » lance en larme notre interlocutrice qui a du mal à replonger dans les événements de cette nuit désormais inoubliable pour elle. Nous lui demandons de s’arrêter un moment, le temps que nous nous remettions tous de nos émotions. Elle refuse …Elle veut en finir…
Les deux adolescents se déshabillent mais le jeune homme est incapable d’avoir une érection dans ces conditions alors que Raïssa est en pleurs. Remy Ebaa décide de jouer au coach sexuel en leur montrant quelques astuces, non sans les avoir menacé au préalable. Finalement, les jeunes passent à l’acte à même le sol, sous le froid de la nuit, pendant que les policiers montent la garde et que monsieur Ebaa s’assure à l’aide d’une torche, de l’effectivité du coït.
Raissa subira le viol d’un homme en civil
Une fois l’acte sexuel terminé, les policiers laissent partir Narcisse. « Ils sont restés avec moi et ont refusé que je me rhabille » continue de relater Raïssa. « Ils m’ont dit que mon ami ne m’aime pas et que je n’avais rien à faire avec lui et que je devais attendre leur chef »
Quelques temps après, un quatrième homme arrive, il est en civil. C’est lui qui se charge de violer Raïssa alors que les trois autres y compris Remy Ebaa montent la garde. « Il m’a violée par la voie normale et par l’anus et quand il a fini. Il m’a balancé 1000 fcfa comme une prostituée » nous confie Raïssa, le regard perdu. « Avant ça, j’étais vierge, je n’avais jamais connu d’homme » rajoute-t-elle entre deux sanglots.