La désignation de sieur Guizwé par l’autorité administrative à la tête du quartier Mehiri suscite de vives tensions.
Depuis samedi 04 juin 2022, l’ambiance est délétère au quartier Mehiri à Garoua. Un climat tendu qui fait suite à la désignation du nommé Guizwé à la tête de la chefferie de ce quartier cosmopolite. Les populations s’interrogent en- core sur les raisons de la disqualification sans raison de ses concurrents par Ismailou Adama, sous-préfet de Garoua lors de ces consultations, dont 05 candidats étaient en course. « Nous accusons l’autorité administrative d’avoir organisé cette mascarade pour nous imposer le nommé Guizwé. Nous ne com- prenons pas que des 04 candidats sur 05 qui étaient présents ce jour, 03 ont été disqualifiés par le sous-préfet de Garoua 1er. Le sous-préfet l’a déclaré élu à la grande surprise des notables qui devaient élire le chef du quartier. C’est une mascarade que nous dénonçons, et nous n’allons pas nous laisser faire pour que le sous-préfet vienne nous imposer son suppôt », s’insurge Ganava Jules, habitant du quartier. Selon les habitants du quartier, la désignation de Guizwé est teintée d’une forte odeur de corruption. « C’est un scandale dans lequel l’autorité administrative s’est impliquée. Comment expliquer que le collège électoral constitué régulièrement de 6 notables est passé à 13 à 24h de l’élection par un coup de baguette magique ? Tout était préparé à l’avance. Le jour de la désignation, aucun notable n’a participé au vote. Le sous- préfet est entré dans une pièce avec les nota- bles et ressorti seul en proclamant la victoire du nommé Guizwé, en annonçant que les au- tres candidats étaient disqualifiés», a expliqué un notable. Une situation qui a suscité le courroux des populations qui ont assisté médusé à cette mise en scène électorale qui a porté le nommé Guizwé à la tête de la chefferie. Au sortir de la désignation du nouveau chef de quartier Mehiri, les populations ont manifesté leur mécontentement. « C’est quelqu’un qui ne réside pas dans le quartier. Il n’est même pas du quartier, nous n’accepterons pas cette forfaiture de l’autorité administrative. Le collège électoral n’a pas participé à cette désignation ce d’autant plus sur les 5 candidats présents, 04 ont été élimi- nés de la course par le sous-préfet de Garoua 1er » lâche Mohamadou un autre habitant du quartier Mehiri. Les populations ont entrepris de déposer une requête de contestation du nouveau chef de quartier auprès du préfet de la Bénoué et du ministre de l’administration territorial à Yaoundé.
La paix dans ce quartier cosmopolite fondé dans les années 1970, est ébranlée à la suite de cet événement qui op- pose le camp du nouveau chef et celui de la grande majorité des habitants qui conteste sa désignation et accuse le sous-préfet d’avoir manigancé pour l’imposer par les moyens à la tête de cette chefferie de 3e degré. Désormais les fils et filles de ce quartier se regardent en chiens de faïence.