Tensions : un sénateur du RDPC promet de vider le parti pour l’UNDP

Halirou Mamoudou, sénateur suppléant démissionnaire du Rdpc, nouveau militant de l’Undp dans l’Adamaoua ne compte pas partir seul. Dans une interview accordée au journal l’œil du Sahel, il entend amener avec lui plusieurs cadres du parti de la flamme.

Je suis entré dans le Rdpc en 1995. J’ai été président de la section départementale du Faro et Déo. J’ai été plusieurs fois chargé de mission de la commission communale de campagne à Mayo-Baléo. J’ai été premier adjoint au maire de la commune de Tignère. Ma première nomination comme sénateur suppléant date de la première mandature et on l’a renouvelée à la deuxième. Donc, en termes de militantisme dans la Rdpc, à Tignère, ils ne sont pas trois aujourd’hui.
Ma démission ne se justifie par le fait que j’ai un problème particulier avec le Rdpc. Du tout. C’est tout simplement pour des ambitions personnelles. Je tiens déjà à dire que ce qui circule, selon quoi on m’a promis le poste de délégué régional du Tourisme si j’entre à l’Undp, est faux. Je suis délégué départemental dans le Djérem. Vous savez que le ministre d’Etat, ministre du Tourisme et des Loisirs, est le président national de l’Undp. Je suis délégué départemental depuis sept ans sous lui ; un cadre du Rdpc, sénateur suppléant, sous la coupole d’un ministre président d’un parti d’opposition. Vous pouvez imaginer comment j’ai vécu dans cette boite majoritairement de l’Undp, en tant que cadre du Rdpc. Je n’ai certes pas été courtisé par l’Undp.

Mais j’ai essayé de réfléchir. Le ministre d’Etat Bello Bouba sachant que je suis du Rdpc, et que je suis originaire d’un département (Faro et Déo) qui est même le fief de son parti, ne m’a jamais inquiété. Je suis enseignant, il pouvait même me renvoyer dans mon ministère d’origine. En tout cas, j’ai quitté le Rdpc pour que les dirigeants du parti sentent qu’il y a quelque chose qui ne va pas. C’est un message à eux envoyé. Aujourd’hui, l’Adamaoua, c’est l’Undp. J’ai rencontré au congrès des personnalités que je ne pouvais pas imaginer, notamment des anciens fonctionnaires du commandement qui ont intégré le parti. C’est pour dire qu’en réalité, je ne me suis pas trompé. Et l’homme politique, dans son action, c’est la conquête. Nous allons recruter de nouveaux militants, ce, parmi les cadres du Rdpc.