• Les soutiens continuent de pleuvoir à l’endroit du confrère Paul Chouta
• Il a été victime d’agression la semaine dernière
• TLP-Cameroun apporte aussi son soutien au confrère.
Les soutiens continuent de pleuvoir à l’endroit du confrère Paul Chouta, victime d’agression la semaine dernière. TLP-Cameroun apporte aussi son soutien au confrère. Lire ici le communiqué y afférant.
TLP-Cameroun, mouvement citoyen de vulgarisation, de promotion et de défense des droits humains et des valeurs démocratiques au Cameroun, a appris avec la plus profonde consternation, l’enlèvement, l’agression sauvage et les traitements inhumains et dégradants dont a été victime, dans la nuit du 09 au 10 Mars 2022, le lanceur d’alerte camerounais Paul TCHOUTA.
En rappel, depuis plusieurs années, TLP-Cameroun tire la sonnette d’alarme sur la recrudescence des violations flagrantes des droits humains au Cameroun et des valeurs fondatrices de la démocratie. La liberté d’accès à l’information, à la bonne information et à l’information en temps réel est un droit pour tous les citoyens dans un Etat de droit. Les médias classiques audiovisuels qui, au fil du temps et de l’évolution des moyens de communication, ont montré leurs limites, ne constituent plus désormais la seule source crédible d’information pour les populations camerounaises. La liberté de la presse fortement menacée au Cameroun est ainsi dénoncée depuis près trois décennies et le retour au multipartisme par TLP-Cameroun et d’autres organisations de la société civile camerounaise.
D’où l’importance grandissante et irréfutable des réseaux sociaux qui sont devenus, notamment ces dix dernières années, le cadre par excellence de dénonciation des dérives d’un régime fortement réticent à l’avènement d’une démocratie véritable, d’une réelle transparence dans la gestion des biens de l’Etat, et de la redevabilité des dirigeants vis-à-vis des populations. Les lanceurs d’alerte tels que Paul TCHOUTA incarnent bien ce renouveau informationnel qui porte à l’échelle de la planète la voix des sans voix, des opprimés, des victimes d’exactions, des victimes de violations des droits de l’Homme, et des désœuvrés. Nous avons d’ailleurs pu voir avec quelle efficacité il a su relayer le message des Enseignants réunis au sein du Mouvement « OTS » (On a Trop Supporté), à qui TLP-Cameroun apporte également son entier soutien et ses encouragements militants les plus sincères.
Il est évident qu’il s’agit là, une fois de plus, d’une tentative de musellement de ce compatriote qui a fait le choix audacieux de relayer les dérives et injustices sociales dans notre pays et qui a déjà eu à purger des années de prison en violation de toutes les dispositions du Code de procédure pénale sur la présomption d’innocence qui, pourtant, établissent que la liberté est la norme et la détention l’exception.
TLP-Cameroun dénonce avec la dernière énergie ces ignominieuses manœuvres d’intimidation et tentatives de musellement d’un lanceur d’alerte dont le travail contribue à n’en point douter à l’éveil citoyen des consciences au Cameroun, ainsi que l’accroissement de la répression systématique qui s’abat désormais sans retenue sur les défenseurs (es) des droits humains et les acteurs de la liberté d’expression et d’information.
TLP-Cameroun interpelle les autorités camerounaises qui doivent plus que jamais assumer leurs responsabilités face aux enjeux contemporains et doivent offrir la possibilité aux citoyens de jouir des bienfaits de l’Etat de droit.
TLP-Cameroun exige qu’une enquête soit urgemment et méthodiquement diligentée par les services publics compétents, aux fins de faire lumière sur cette affaire qui, loin d’émousser l’engagement, la détermination et les ardeurs des Acteurs de la Société Civile Camerounaise, concourt plutôt, mais malheureusement à ternir l’image du Cameroun, tout en confirmant le contrôle de l’appareil d’Etat par des radicaux uniquement soucieux de préserver leurs positions sociales et les prébendes qui en découlent.
TLP-Cameroun réitère le caractère indissociable de la construction d’un Etat de droit, d’un Etat démocratique du respect par les pouvoirs publics des libertés fondamentales qui ont pour soubassement les Droits Civils et Politiques.
TLP-Cameroun rappelle aux pouvoirs publics les engagements pris par le Cameroun à travers la ratification de divers instruments juridiques internationaux pour le respect des droits humains.
Par ailleurs et face à cette énième et particulièrement inquiétante situation qui s’apparente visiblement à une véritable instrumentalisation de la violence ciblée à des fins de règlement de compte politique à tout empêcheur de détourner les fonds publics en paix :
TLP-Cameroun exprime sa plus vive inquiétude quant à la sincérité des autorités Camerounaises qui pourtant et si souvent dans leurs innombrables discours, n’ont de cesse de clamer leur volonté de donner au Cameroun les meilleures chances de faire partie des nations modernes et démocratiques dans lesquelles les populations constituent la principale priorité des pouvoirs publics.
TLP-Cameroun s’insurge contre la forte tendance observée depuis la dernière élection présidentielle à une accoutumance novice et dangereuse, aux restrictions de de l’espace civique, particulièrement l’interdiction de toute manifestation publique en violation du régime de déclaration en vigueur et de la liberté d’expression reconnue, à tous les médias et activistes qui non seulement se sont donnés pour ligne éditoriale la dénonciation de tous les abus d’autorité et atteintes à la démocratie, mais surtout se sont engagés à porter la voix de toutes les victimes.
TLP-Cameroun condamne avec la plus grande fermeté l’agression dont a été victime Paul TCHOUTA et qui révèle le niveau de déliquescence du dispositif sécuritaire la considération de certaines personnes pour la vie humaine au Cameroun.
Pour La Coalition Nationale, le Coordonnateur National
Jean-Marc BIKOKO