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Actualités of Thursday, 24 February 2022

Source: www.camerounweb.com

Qui a tué le procureur Jacques Elessa, le procureur du TPI de Bonanjo ?

On soupçonne un règlement de compte On soupçonne un règlement de compte

Son décès surprend plusieurs personnes

Il n’était pas malade

On soupçonne un règlement de compte

La toile a été surprise d’apprendre il y a quelques heures le décès du Procureur de la République auprès du Tribunal de Première Instance de Douala Bonandjo. Il s’agit de Monsieur Jacques ELESSA. Le magistrat a rendu l’âme hier autour de 20 heures.

Selon sa famille, le magistrat ne laissait pourtant pas transparaître de malaise particulier, puisqu’il avait travaillé toute la journée. Cependant, les membres de sa famille rencontrés par Camerounweb.com avouent qu’il avait une santé fragile depuis plusieurs années. ” Il est parti du bureau vers 16h. Et à 18h son chauffeur m’appelle pour me dire qu’il a eu un malaise. Quand on le transportait pour l’hôpital, il est mort” relate l’un des proches collaborateurs. Mais certains soupçonnent que le magistrat a été tué. « Qu’est ce qui s’est passé on ne sait pas. On nous a seulement dit qu’il est mort et on nous aussi dit que son corps a été gardé », affirme un de ses frères qui tranche mordicus que le magistrat n’est pas mort d’une mort naturelle.
La dépouille mortelle de Jacques ELESSA est déposée à la morgue de l’hôpital de la Garnison Militaire de Douala.

C’est en 2020 que Jacques ELESSA a été promu à la tête du TPI de Douala Bonandjo en remplacement de Jean Paul KIAM. Le bail du défunt à la tête du TPI aura été marqué par des conflits avec certains acteurs de la chaîne judiciaire. L’année dernière, il avait fait arrêter et incarcéré des avocats dans le cadre d’une affaire de corruption, dans laquelle les magistrats eux-mêmes étaient incriminés. S’en est suivi des contestations des hommes en robe noire, au cours desquelles il a également fait arrêter plusieurs avocats.

Le magistrat aura aussi marqué son passage par des actes forts. C’est lui qui a eu la lourde charge de placer en détention provisoire à la prison de New-Bell, après deux nuits à la Police judiciaire (PJ) de Bonanjo et deux auditions chez le juge, le journaliste sportif Martin Camus Mimb et son ami, l’ancien entraineur de l’équipe nationale féminine de Taekwondo, Wilfried Eteki.
Le Tribunal de première instance de Bonanjo a décerné à leur encontre un mandat de détention provisoire de six mois. Les deux hommes sont accusés de cyberpornographie. Ils sont soupçonnés d’avoir abusé de la jeune Malicka Bayemi et d’avoir ensuite divulgué sa nudité sur la toile. La scène s’est déroulée le 16 juin dernier dans les bureaux de Radio Sport Info, dont Martin Camus Mimb est le patron. L’affaire a choqué l’opinion provoquant une indignation généralisée, y compris du gouvernement.
C’est le même procureur qui a placé en détention provisoire de jeune artiste Tenor accusé d’homicide involontaire.