Des combattants séparatistes attaquent une école et brulent une salle de classe

• Une salle de classe a été incendiée


• Les faits se sont déroulés à Molyko à Buea


• Des dégâts matériels



Selon des informations parvenues à notre niveau, une bande de combattants présumés d'Ambazonien aurait incendié une salle de classe sur le campus de l'école primaire public, groupe I à Molyko Buea, département du Fako dans la région du sud-ouest du Cameroun.
Un enseignant de l'école a déclaré qu'au moins 50 bancs, quatre chaises, deux tables, des livres et d'autres équipements avaient été perdus dans l'incendie. Les élèves de la classe six auraient été transférés dans une autre classe en attendant l'action des autorités.


L'incident aurait eu lieu vers midi aujourd'hui. La classe incendiée serait celle des élèves de sixième. Les soldats auraient plus tard pris d'assaut la zone et empêché le feu de se propager davantage.
Une source a déclaré qu'il ne restait qu'environ 70 élèves sur le campus, d'autres s'étant échappés de chez eux après l'incident. L'un des enseignants affirmé que l'école avait au moins 275 élèves sur le campus.

« C'est grâce aux militaires qui sont intervenus pour sauver la situation comme d'autres salles de classe auraient pu être incendiées. Nous vivons ici dans la peur. Nous avons peur. Nous ne savons pas qui est qui maintenant. Mais nous laissons tout à Dieu », a déclaré un autre enseignant.
L'incident d'aujourd'hui est la deuxième attaque contre l'école en seulement une semaine.

Mercredi dernier, des hommes armés ont tenté de brûler l'une des classes avec du kérosène mais n'y sont pas parvenus. L'incident survient également à peine trois semaines après que des combattants séparatistes ont attaqué une école secondaire dans la région de Bwitingi à Buea, où ils ont déshabillé des élèves.

Buea a été un refuge pour des milliers de Camerounais anglophones. La ville est relativement plus sûre que la plupart des localités qui ont subi le plus gros du conflit de plus de cinq ans.

De nombreuses écoles de la ville ont été témoins d'un afflux d'élèves fuyant la violence associée au conflit. Malgré le récent incident au GPS Molyko Group I, les élèves seraient toujours déterminés à aller à l'école. Après l'attaque de cet après-midi, des camions militaires ont été repérés sur le campus, tandis que des enfants restés à l'école jouaient et riaient comme si de rien n'était.

L'un des enseignants de l'école attaquée a déclaré : « Certains enfants en ont assez de rester à la maison. Vous savez que certains d'entre eux viennent de zones de crise où ils sont chez eux depuis environ quatre ans ». Les séparatistes ont depuis longtemps déclaré la guerre aux écoles dans les régions anglophones du Cameroun.