• Le recteur a ouvert de nouveau le restaurant
• La cité universitaire sera aussi ouverte
• La prime sera aussi payée
L’université de Ngaoundere vit ses moments les plus troublés de son histoire. Depuis quelques semaines une menace de grève pèse sur cet établissement de l’enseignement supérieur. Il est reproché la fermeture du restaurant universitaire, le délabrement de la cité universitaire, le non-paiement des primes d’excellence, la non-organisation des soutenances de thèses et des problèmes liés à l’alimentation électrique.
Pour venir à bout de ses problèmes. Le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo, a transmis au recteur de l’université de Ngaoundéré une liste de cinq problèmes à résoudre dans l’urgence. Depuis hier, Uphie Chinje a coché une case sur cette liste en procédant à la réouverture du restaurant de l’université, comme elle l’avait annoncée par communiqué il y a quelques jours.
Elle a personnellement supervisé cet évènement. De toute évidence pour s’assurer de la qualité du service, comme on peut le lire sur la page Facebook de l’université. « C’était magique avec le menu d’aujourd’hui », commente un étudiant sur cette même page.
Mais loin de cet enthousiasme, plusieurs étudiants craignent que cette nouvelle ouverture ne dure pas longtemps. Commentant lui aussi l’évènement, un autre étudiant n’hésite pas à exprimer sa crainte en pronostiquant que le restaurant va fermer dans deux semaines.
Une autre étudiante, inscrite en cycle doctorat à la faculté des sciences, que SBBC a pu joindre au téléphone, n’est pas très emballée par le retour du restaurant universitaire. La raison est qu’elle en garde un mauvais souvenir. Pour cause, avant qu’il ne ferme, tout allait bien. Ensuite, la qualité de la nourriture a commencé à devenir médiocre et pour ne rien arranger, il y avait des jours où le restaurant restait fermé. Et pour finir, il a complètement fermé.
Cette doctorante est convaincue qu’avec l’opérationnalisation du restaurant, il faut rapidement rouvrir la cité universitaire. « La plupart de ceux qui mangent au restaurant ce sont les étudiants de la cité universitaire. Il faut maintenant ouvrir cette cité, qui est presque fermée depuis deux ou trois ans. Car seul un bloc est actuellement utilisé », fait-elle savoir.
Justement, dans la liste des points à résoudre à Ngaoundéré qui a été dressée par le Minesup, il y a aussi la réhabilitation de cette cité universitaire. L’état de cette cité inquiète même le gouverneur de la région de l'Adamaoua, Kildadi Taguieke Boukar. Dans un courrier qu’il adresse à sa hiérarchie, il affirme que « certains locaux abandonnés pour défaut d’entretien sont devenus de véritables repaires de malfrats ».