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Actualités of Tuesday, 1 February 2022

Source: www.camerounweb.com

Crise anglophone : l’armée camerounaise frappe 4 séparatistes et détruit des positions

Bilan lourd Bilan lourd

L’armée a fait 4 morts

Le samedi 29 janvier

Il y a eu plusieurs blessés

L’armee camerounaise vient de faire des victimes du côté de Bambalang dans la région du Nord-Ouest. Selon une source locale, les combats ont fait état de deux combattants séparatistes tués durant les échanges de coups de feu, un durant la retraite des assaillants et d’au moins six blessés. Aucune perte n’est signalée du côté des soldats.

Une autre source raconte que dans la mi-journée du samedi 29 janvier, une position de l’armée à Bambalang dans la région du Nord-Ouest a fait l’objet d’une attaque menée par des hommes armés. D’après une source de sécurité, la riposte de l’armée a fait quatre morts et des blessés dans les rangs des assaillants.

Pour l’instant, l’attaque n’a pas été revendiquée par le mouvement séparatiste. Mais plusieurs groupuscules de sécessionnistes armés sont actifs dans la zone de Bambalang. Notamment les « Marines of Bambalang », la milice dirigée par le réputé « General No Pity ». Ce commandant de milice est responsable de la mort de plusieurs militaires et membres des forces de sécurité. En septembre dernier par exemple il a revendiqué l’attaque d’un convoi où 15 soldats ont trouvé la mort.

D'où viennent donc les armes de plus en plus « lourdes » dont disposent les séparatistes ?

Des attaques contre les forces de défense et de sécurité, pense Elvis Arrey, analyste d'International Crisis Group.
"De ces attaques, ils (les séparatistes) ont pu récupérer les armes comme nous avons vu dans les images des clashs récents, mais aussi à travers la frontière, d'autres proviennent du Nigeria".

Des armes à destination de la zone anglophone du Cameroun ont souvent été saisies par les autorités nigérianes.
En 2018, 40 personnes présumées impliquées dans le trafic d'armes en direction de cette zone avaient été arrêtées au Nigeria.

Raoul Sumo estime que leur zone de provenance serait "vraisemblablement, des pays dans lesquels vit une importante diaspora anglophone".
On se souvient qu'aux États-Unis, par exemple, des Camerounais originaires des régions anglophones ont été inculpés pour leur implication dans le trafic d'armes vers les zones anglophones de leur pays d'origine.
Le delta du Niger, avec ses multiples bras de fleuve dans la forêt et ses multiples ports clandestins, est très peu contrôlé, en attestent des témoignages de la douane camerounaise. Il est fort probable que les armes transitent par-là.
Raoul Sumo rappelle aussi qu'avant "la crise dans les régions anglophones, la zone du delta du Niger était un important hub pour le trafic d'armes dans la sous-région".