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Infos Business of Wednesday, 19 January 2022

Source: L'Economie

Cameroun : 687 villages bientôt électrifiés

163 000 branchements sociaux annoncés 163 000 branchements sociaux annoncés


• Plusieurs villages seront éclairés en 2022

• Le projet d’électrification rurale et d’accès à l’énergie dans les zones sous-desservies au Cameroun sera lancé

• 163 000 branchements sociaux annoncés


Plusieurs villages seront bientôt électrifiés au Cameroun. En effet, la phase pilote du projet d’électrification rurale et d’accès à l’énergie dans les zones sous-desservies au Cameroun va bientôt démarrer.

Au total, 687 villages seront pris en compte par ce projet d’électrification. 163 000 branchements sociaux seront effectués à travers ces villages.

Approuvé en décembre 2018, ce Projet d’électrification rurale et d’accès à l’énergie dans les zones sous-desservies au Cameroun (Perace) va démarrer cette année 2022, selon le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba.

« 2022 est une année charnière qui correspond à la revue à mi-parcours du projet, mais également, au démarrage effectif de la phase pilote de réalisation des branchements à travers le fonds revolving qui va concerner les zones périurbaines et urbaines, opération qui vise à terme la réalisation de 163 000 branchements sociaux en partenariat avec Eneo », a déclaré le ministre Gaston Eloundou Essomba à Yaoundé cette semaine.

Le Minee présidait la 5ème session du Comité de pilotage de ce projet qui vise à électrifier 687 villages dans Extrême Nord, Nord, Adamaoua, Est, Sud-Ouest et Nord-Ouest.

Quand Gaston Eloundou Essomba se déploie pour une CAN sans délestages

Bien avant Natchigal, lors de sa visite de travail dans la Région du Nord, respectivement à Lagdo (barrage hydroélectrique), dans le département de la Bénoué et Guider, dans le département du Mayo-Louti, il était question d’évaluer la situation de la fourniture en énergie électrique dans le Rin, pendant les fêtes de fin d’année et la Can 2021.

Au barrage de Lagdo, qui a constitué la première escale le Minee et sa suite ont visité les installations de l’infrastructure. « Le Réseau interconnecté-nord est essentiellement alimenté par un ouvrage, le barrage de Lagdo. Et aujourd’hui, l’eau nous fait défaut », a déploré le Minée le 15 décembre à Yaoundé, lors de la signature d’une convention de financement »d’un projet d’exportation de l’énergie électrique vers le Tchad.

A en croire Gaston Eloundou Essomba, « l’année 2021 a été très difficile, suite à une hydraulicité très sévère. Le barrage n’a reçu que 1 milliard 600 millions de m3 d’eau, alors qu’à l’hydrologie normale, on s’attendrait à peu près à 4 milliards de m3, pour pouvoir turbiner et produire 60 Mw par jour. Avec ce niveau, cet ouvrage produit aujourd’hui seulement 13 Mw. C’est donc la principale cause des délestages que les populations du septentrion sont en train de subir aujourd’hui. Il s’agit d’un phénomène naturel, d’un problème naturel, d’un problème hydrologique qui est certainement dû au changement climatique », précise le Minee.

Il s’agit ici d’un phénomène naturel sans précédent. «Deux milliards seulement l’année passée. Il y a deux ans, on en avait 4 milliards. Et avec quatre milliards, nous sommes en situation hydrologique normale ».

En réalité, avec 4 milliards de mètres cubes d’eau, le barrage de Ladgo produisait 60 mégawatts d’électricité par jour, indique le Minee. Or, aujourd’hui, la production est de 12 à 13 mégawatts journaliers. «Le déficit se creuse donc», constate ce membre du gouvernement. Avec la saison sèche qui s’installe, l’eau va se faire encore plus rare, a rappelé Gaston Eloundou Essomba, pour qui il faut davantage de sources thermiques.

Toutefois, « avec les grands événements qui s’annoncent, nous mitigeons tout les risques de coupures d’énergies. Effectivement, nous avons commencé par la partie septentrionale pour toucher du doigt la réalité. Le constat a été fait. L’hydraulicité a été très sévère, le barrage de Lagdo n’a même pas reçu la moitié du volume qu’on attend de ce barrage pour produire normalement, le déficit est donc important. Le chef de l’État avait donc instruit qu’on explore la piste solaire dans cette partie du pays et à la même occasion nous avons lancé les travaux d’installation d’une centrale solaire modulaire et le travail il a commencé. Nous sommes convaincus que avant la Can, les premiers mégawatts de cette centrale solaire modulaire vont entrer en production ».