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Infos Business of Wednesday, 19 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Marchés : les vraies raisons de la cherté de la viande de bœuf

Plus cher Plus cher

L’insécurité dans l’Adamaoua

Les éleveurs sont enlevés

Le Cameroun se ravitaille au Tchad

Les prix de la viande de bœuf sont montés d’un coup depuis quelques jours. Le Kilogramme de la viande de bœuf est passé de 2800 francs CFA( prix homologué par le ministère du Commerce ) à 3000 francs CFA dans certains marchés voire plus pour la viande de bœuf sans os et de 2400 (prix homologué par le ministère du Commerce) à 2800 francs CFA pour la viande avec os.

Pour comprendre ce phénomène, il faut recourir à plusieurs facteurs. Selon plusiueurs éleveurs, la cherté de la viande de bœuf à l’échelle nationale est une conséquence de l’abandon de l’activité de l’élevage, précisément dans la région de l’Adamaoua, le plus grand bassin de production du pays. Cette région en proie à l’insécurité, a contraint plusieurs bergers à plier bagages. « Les bergers sont enlevés dans la brousse contre de fortes rançons. Les éleveurs sont obligés parfois de liquider leurs troupeaux et libérer les leurs à hauteur de millions. Ils font faillite. Après cela, ils abandonnent l’élevage et se lancent dans d’autres activités », affirme le Dr Chetima, technicien vétérinaire du centre zootechnique d’Etoudi. Au regard de cette situation, le Cameroun recourt à ses pays voisins pour se ravitailler au Tchad et au Soudan. Ce qui induit directement d’autres couts comme le transport.

Il faut aussi voir le fait que les bouchers n’ont pas assez d’argent pour financer l’achat de la viande. Dans la ville de Yaoundé par exemple la plupart des bouchers fonctionnent à crédit. « Les bouchers n’ont pas de capital. Ils vivent à crédit. Ils viennent prendre les bêtes auprès des commerçants, ils livrent à ceux qui font le soya, aux femmes qui préparent et autres. En fin de journée, ils doivent collecter l’argent et remettre aux bergers pour avoir à nouveau des bœufs. L’Etat doit subventionner ce secteur », analyse le Dr Chetima.