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Actualités of Tuesday, 11 January 2022

Source: Sahel

Qui sera le premier recteur de l’université de Garoua ? Des CV ont fuité

Des CV ont déjà fuité après l'annonce de Paul Biya Des CV ont déjà fuité après l'annonce de Paul Biya


• Paul Biya a annoncé la création de trois universités d’Etat au Cameroun

• Le décret a été signé en début d’année 2022

• Qui pour diriger l’université de Garoua ?


Dans son discours adressé à la Nation le 31 décembre 2021, Paul Biya, président de la République du Cameroun annonçait la création de trois universités d’Etat au Cameroun. A Bertoua dans la région de l’Est, dans la région du Sud et à Garoua, dans la région du Nord et le 5 janvier, Paul Biya a tenu sa promesse.

Il a signé un décret, portant création des trois nouvelles universités d'Etat au Cameroun. La région du Sud, qui n'était pas fixée jusque-là, sur la ville où sera construite l'université, a été fixée. L’institution universitaire sera construite à Ebolowa. Et le lendemain, le 6 janvier 2022, le président Paul Biya a signé un autre décret, portant cette fois, organisation administrative et académique des trois nouvelles universités d’Etat au Cameroun.

Il ne reste donc, plus, qu’une étape. Celle de nommer l’équipe dirigeante. Equipe chapeautée par un recteur. Et dans les régions septentrionales c’est le branle-bas. A peine la création, l’organisation administrative et académique des universités officialisées, que « les CV de certains universitaires se baladent déjà dans les bureaux du ministère de l’Enseignement supérieur », apprend-on d’une source.

« La nomination des recteurs va se jouer à plusieurs niveaux. De nombreux éléments seront pris en compte. En plus du CV qui doit être inattaquable, il y a l’âge, l’ethnie et la réputation des candidats qui seront pris en compte. Ils doivent avoir bonne presse et être lisses. C’est très important », indique la source.

Ce d’autant plus que le faiseur des rois, lui-même, est très taiseux et presque transparent. « La bataille des réseaux a commencé. Les vrais réseaux ne font pas de bruits. Ils sont discrets et très efficaces. Moins un nom est prononcé dans l’espace public, mieux c’est. L’idéal est même qu’on ne mise même pas sur un candidat. Le Lion aime surprendre, même si pour certains, les profils proposés semblent les bons, pour lui ce n’est pas toujours le cas. Il aime pêcher dans des eaux silencieuses et trouver la perle rare et inconnue », appuie notre source.

Entre-temps, dans le milieu universitaire, les profils des nouveaux recteurs sont connus. Ne sont éligibles au poste de recteurs, que, des enseignants de rang magistral. Et ils sont nombreux au Cameroun. Certains font partie des 32 vice-recteurs que comptent les huit universités d’Etat actuellement fonctionnelles au Cameroun. Et les autres non.

D’après le décret N°93/035 du 19 janvier 1993, portant statut spécial des personnels de l’Enseignement supérieur au Cameroun, dans l’article 9, sont appelés enseignants de rang magistral, le professeur et le maître de conférences.

Le premier assume des responsabilités du plus haut niveau dans le cadre de la discipline et le maître de Conférences est un enseignant confirmé. Il assiste le Professeur dans l’exercice de sa mission. Les trois recteurs des universités d’Ebolowa, Garoua et Bertoua seront-ils choisis parmi les 32 que nous appelons les présélectionnés ?

«C’est possible», répond sans ambages un recteur, qui a requis l’anonymat, surtout que parmi les 32 profils, il y a ceux qui ont des parcours irréprochables. Mais cela suffira-t-il ? Rien n’est sûr ! « Vu qu’il est également possible que ce ne soit pas seulement trois recteurs qui soient nommés. Plusieurs recteurs peuvent l’être. Car, il y a certains recteurs qui doivent déjà être en retraite depuis des années. Mais, ils sont toujours en fonction. En plus de ceux-là, il y a ceux qui doivent partir en retraite cette année et d’autres en 2023. Le décret présidentiel qui va donc nommer les recteurs de Garoua, Bertoua et Ebolowa, pourrait reconfigurer le visage des universités d’Etat au Cameroun. Du moins, c’est ce que nous souhaitons. Du sang neuf et du sang jeune ne feront du mal à personne, surtout pas à l’université. Au contraire », analyse l’universitaire.