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Actualités of Monday, 22 November 2021

Source: La Nouvelle Expression

Tribunal administratif : Lazare Atou attaque l’instruction de Paul Biya

Laurent Esso et Lazare Atou Laurent Esso et Lazare Atou

L’huissier de justice a déposé un recours auprès du Tribunal administratif du Centre, au sujet de la gestion des ex-Oncpb, Onpc et Régifercam. Réaction du concerné.

Après Douala, Lazare Atou est désormais sur le front de Yaoundé. Sur la base d’un reçu signé du greffier en chef du Tribunal administratif de Yaoundé, le propriétaire du cabinet Atou a déposé un recours aux fins d’annulation de la correspondance N°B934/SG/PR du 02 juillet 2021 du ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr). Correspondance qui avait pour objet «Arrêt des activités du cabinet conseil Atou concernant la gestion des actifs résiduels des ex-Rncf, Onpc et Oncpb». Après Douala donc, Me Lazare Atou a posé la balle au Centre, siège des institutions. Et c’est Paul Biya ou plutôt la présidence de la République la cible des dribles de l’huissier de justice.

En attaquant les actes de Ferdinand Ngoh Ngoh le Secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr), qui a reçu délégation de la signature du président de la République dont les «instructions» fondent son action, comme ce fut déjà le cas en 2006 lorsqu’il recevait le «marché», le patron du cabinet Atou attaque-t-il le locataire d’Etoudi lui-même?

Lazare Atou se refuse à toute réponse claire: «Ce n’est pas la question qu’il faut poser», a-t-il repris le report au téléphone. «Le document (reçu du dépôt du recours, Ndlr) est parlant. Ce que je recherche est contenu dans le recours»,’ s’est-i! contenté, joint au téléphone. «La justice s’exprime de manière claire», a-t-il ajouté. Non sans conseiller au reporter d’«éviter d’isoler un dossier de son environnement». En clair, il faut comprendre le dossier dans sa globalité? en considérant toutes les pièces du puzzle.

Lettre du 2 juillet 2021
En attendant, on reliera dans le statu quo. Les informations font état de ce que le répertoire des locataires des immeubles appartenant aux trois sociétés objets du confit, ne se bougent pas massivement vers les services du gouverneur du Littoral pour se faire enregistrer, comme convoqués par le Contrôle supérieur de l’État.

Lazare Atou, lui, ne compte pas céder. L’huissier de justice dénonce la lettre du Sgpr du 2 juillet 2021 (et d’autres adressés au ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf) qui avait déclenché la série de batailles que l’on vit actuellement dans ce dossier à rebondissements. D’autant plus que la lettre ci-dessus mentionnée fonde le ministre des Finances (Minfi) à commettre la lettre qu’il a adressée le 11 novembre dernier à la Société de recouvrement des créances du Cameroun (Src). Lettre qui donne «mandat de gestion des actifs résiduels des ex-sociétés d’État Oncpb, OtySc et Rncf» à cette entité étatique.

Louis Paul Motaze qui donnait ainsi une suite à la suspension de signature de Lazare Atou et de tout engagement dans le cadre de la gestion des actifs résiduels de l’Office national des ports du Cameroun (Onpc), de la Régie nationale des chemins de fer du Cameroun (Rncf encore appelée Régifercam) et de l’Office national de commercialisation des produits de base (Oncpb), autorisait alors la Src à «assurer la continuité des opérations de gestion.et de sauvegarde des actifs résiduels» de ces trois ex-sociétés d’État. Lazare Atou n’entend pas céder la place. D’où cette saisine du Tribunal administratif, afin d’obtenir un arrêt des effets de la lettre du Sgpr.

Le Consupe et le Sgpr
Avant d’attaquer l’instruction du Sgpr, Lazare Atou l’avait déjà fait pour la lettre du ministre délégué à la présidence, chargé du Contrôle supérieur de l’État (Consupe) à lui adressée le 16 novembre dernier. Puis l’huissier de justice attaquera la décision de Rose Mbah Acha de le « [suspendre] de signature et de toute prise d’actes dans le cadre de la gestion des actifs résiduels des ex Oncpb, Oncp et Régifercam, jusqu’à nouvel ordre au sujet de ces trois ex-sociétés querellées. Le recours gracieux préalable n’ayant pas prospéré, l’homme a introduit un recours contentieux auprès du Tribunal administratif de céans. Et désormais il attaque à la racine.