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Actualités of Saturday, 30 October 2021

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : 3 jeunes brûlés vifs sur ordre d’un chef de village

3 jeunes brûlés vifs sur ordre d’un chef de village 3 jeunes brûlés vifs sur ordre d’un chef de village

• Le drame s’est produit à Fondjomekwet

• Les 3 jeunes étaient accusés de vol

• Leur victime serait le frère du chef du village


La scène surréaliste s’est produite le 28 octobre 2021 à Fondjomekwet, une localité située dans la région de l’Ouest plus précisément dans le département du Haut-Nkam. Selon les informations rapportées par le lanceur d’alertes N’zui Manto, trois jeunes ont été brûlés vifs sur ordres du chef du village. Les hommes qui ont exécuté la sale besogne accusent ces derniers d'avoir volé le frère du chef du village », précise-t-il. Le chef du village aurait donc décidé d’avoir recours à l’option extrême pour régler un cas banal de vol au lieu de confier les présumés auteurs des infractions aux forces de l’ordre.

Pour l’heure, les autorités camerounaises ne se sont pas prononcés sur ce drame qui remet au goût du jour le débat sur la justice privée au Cameroun. En effet le 14 octobre, tout le Cameroun a suivi en direct l’assassinat d’un militaire par une foule enragée à Buea. Personne n’est intervenu en faveur de l’homme en tenue qui quelques minutes plus tôt a eu la mauvaise idée de tirer sur une petite fille de 5 ans.

La banalisation des crimes au Cameroun a été dénoncée par l’évêque de Buea qui appelle ses compatriotes au respect de la vie humaine.
« L’Eglise a toujours défendu le droit à la vie pour chaque individu. Ce droit découle du fait que toute personne humaine est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1,27), et possède donc la dignité humaine, quelles que soient les circonstances. Même lorsque des personnes, par leurs actions, déshonorent la dignité d’autres personnes ou les privent de la vie humaine, comme dans le cas présent, nous devons reconnaître leur dignité humaine et leur droit à la vie, qui ne peut être perdu même par la plus vile des offenses », a indiqué Mgr Michael Miabesue Bibi.