Ketcha Courtès désormais 'chevalier de la Gestion Axée sur les résultats'

Madame le Président du Bureau de l’Assemblée Générale de Shelter Afrique a identifié les causes du malaise qui plombe la société. En apôtre de l’apaisement des esprits, elle a indiqué la voix à suivre pour maintenir le cap qu’elle a fixé pour son mandat à la tête du Bureau de l’Assemblée Générale de ladite société.

Madame le ministre de l’Habitat et du Développement Urbain a pris part, en sa qualité de Présidente du Bureau de l’Assemblée Générale de Shelter Afrique, à la première session du Conseil d’Administration de ladite société à Nairobi au Kenya le 9 octobre 2021. En prélude aux travaux du Conseil d’Administration proprement dits, Madame le ministre de l’Habitat et du Développement Urbain a tenu à rencontrer son homologue Kenyan l’honorable James Macharia, ministre en charge de l’Habitat, des Infrastructures et du Transport. Au cours de leurs échanges, les deux Hauts Commis d’Etat se sont félicités de l’excellence des relations qui existent entre le Cameroun et le Kenya sous l’impulsion éclairée de Leurs Excellences, les Présidents Paul Biya du Cameroun et Uhuru Kenyatta du Kenya. L’entretien qui a duré une demi-heure a permis aux deux ministres de peaufiner leurs visions partagées sur la matérialisation du cap que Madame le Minhdu, conformément à la Vision du Président de la République en matière d’Habitat, a fixé pour son mandat à la tête du Bureau de l’Assemblée Générale de Shelter Afrique. Par ailleurs, il s’est agi pour le Minhdu de s’inspirer de l’expérience du ministre Kenyan qui est son prédécesseur à la présidence de ce Bureau. Au terme d’un échange autant franc que chaleureux, Madame Célestine Ketcha Courtès a obtenu le soutien renouvelé du Gouvernement de la République du Kenya dans la poursuite et l’atteinte du cap centré sur les résultats qui structure sa présidence.

Quant à la session proprement dite du Conseil d’Administration de Shelter Afrique, le Minhdu a fait montre de la pédagogie habituelle qui la caractérise. Elle a tenu à ne pas interférer dans les délibérations du Conseil, mais de suivre les travaux avec attention et de partager son expérience, ses conseils et suggestions inspirés à la fois de ses constations faites durant la session et de la Haute mission que les Chefs d’Etats Membres, propriétaires de Shelter Afrique lui ont confié en portant sur elle le choix de présider aux destinées de l’Assemblée Générale de l’organisation. Ainsi, dans sa prise de parole à la fin des travaux du Conseil, Madame le ministre a tout d’abord apporté des clarifications sur le sens de sa présence aux délibérations de la présente session du Conseil d’Administration de Shelter Afrique. Dans ce sens, elle a souligné que lors de l’Assemblée Générale tenue à Yaoundé, elle avait subodoré un climat de travail pour le moins délétère entre les différentes strates dirigeantes et opérationnelles de la société. Toute chose qui est de nature à rendre difficile la réalisation des objectifs de croissance de l’entreprise et d’atteinte de ses objectifs en terme de financement et de promotion des logements décents et abordables attendus des Chefs d’Etats pour résorber les 56 millions de déficit du continent Africain.

Dans le même esprit, elle a précisé que sa présence à la réunion du Conseil d’Administration vise exclusivement à mieux comprendre le fonctionnement de l’entreprise, afin d’aider de manière optimale le Conseil d’Administration et la Direction Générale à atteindre les résultats qui leurs ont été assignés par les Chefs d’Etat à travers l’Assemblée Générale. Madame le ministre a poursuivi en faisant observer aux membres du Conseil d’Admiration et de la Direction Générale de Shelter Afrique, que malgré la qualité des rapports produits et la pertinence des commentaires qui s’en sont suivis sur certaines questions à l’ordre du jour, il lui a malheureusement été donné d’être confortée dans son intuition initiale : les deux organes de gestion de la société ne travaillent pas main dans la main, submergés qu’ils sont dans des querelles fratricides qui les éloignent de la recherche de l’intérêt suprême de la société. A la suite de ce diagnostic sans complaisance, Madame le Président du Bureau de l’Assemblée Générale de Shelter Afrique a identifié les causes du malaise qui plombe la société et en apôtre de l’apaisement des esprits, elle a indiqué la voix à suivre pour maintenir le cap qu’elle a fixé pour son mandat à la tête du Bureau de l’Assemblée Générale.

Au chapitre des causes, il a été noté d’une part que les uns et les autres ne se sont pas suffisamment approprié les textes qui régissent l’organisation et les procédures internes de chacun des organes. Notamment les Statuts de la société et la Charte de fonctionnement du Conseil d’Administration. Par ailleurs, il appert alors que la méfiance et le manque de confiance a fait son lit entre un certain nombre d’administrateurs et la Direction Générale, tout ceci étant favorisé par une communication insuffisante et inefficace.

Au registre des pistes pour le retour à l’orthodoxie, et dans la droite ligne des causes sus évoquées, Madame le ministre a encouragé les organes dirigeants et opérationnels de la société d’une part à toujours veiller, à connaitre et à respecter les textes fondamentaux de la société. D’autre part, il sera question de travailler la main dans la main comme dans une famille en se protégeant les uns les autres pour le bien supérieur de l’entreprise. En tout état de cause, évoquant la place centrale du logement décent et à moindre coût dans l’atteinte des ODD, Madame le ministre n’a eu de cesse de rappeler aux uns et autres que le moment est venu pour le continent Africain de prendre le leadership dans le cadre du développement durable. Elle n’a pas manqué de relever que les défis en terme de logements sur le continent constituent une opportunité exceptionnelle pour Shelter Afrique et en dernière analyse la société ne sera pas jugée sur la virulence des dissensions internes, mais bien plus sur le nombre de logement effectifs qui auront bénéficiés de sa facilitation.

Dans un esprit constructif, Madame le Minhdu s’est proposée de mener, dans les jours et semaines à venir, des consultations séparées avec les maillons essentiels de la société afin de trouver un terrain d’entente acceptable par tous, susceptible de ramener la concorde au sein de l’entreprise et lui permettre de faire avec succès ce qu’elle sait faire le mieux : faciliter le financement et la production des logements décents et a moindres coût pour tous. Aussi, en guise de conclusion, il convient de souligner avec emphase, qu’en plus de son bâton de pèlerin qu’elle a enfourché pour faire la médiation et la facilitation, par sa présence décisive au Conseil d’Administration de Shelter Afrique, Madame le ministre rentre à Yaoundé avec une Résolution dudit conseil, confirmant l’engagement de la société à financer la construction au Cameroun d’une usine de production des matériaux de construction.

L’usine en question, qui est un projet pilote susceptible d’être dupliquée dans les autres Etats Membres, aura pour vocation de démocratiser l’accès aux intrants de qualité pour la réalisation des logements, et ipso facto de réduire le coût des constructions tout en en relevant la qualité.