«Pour si grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes » cette sagesse a tout son sens, dans la capacité politique du président de la République à être informé, des simples intrigues qui se passent dans les circonscriptions politiques du pays. Certaines personnalités proches du chef de l’Etat pensent à un moment donné pouvoir se substituer au prince, lui donnent des consignes et font des propositions qui sont loin de prôner la paix et l’amour au sein du sérail.
Ces « conseillers toxiques » selon des sources concordantes n’ont jamais rêvé de voir Marcel Niat Njifenji placé à la tête du Sénat incarnant la 2ème personnalité du Cameroun. Si Paul Biya leur aurait demandé conseil, certainement qu’à défaut de proposer leur propre nom, celui de leurs fils ou leurs épouses n’allaient pas manquer à l’appel. A ce niveau on comprend l’esprit d’individualisme qui gangrène le fonctionnement de la République.
Ce qui justifierait à juste titre la stagnation de notre développement. Retraité à la Sonel et à la mairie de Banganté Marcel Niat Njifenji menait une vie tranquille d’ancien commis de l’Etat. Agé de 82 ans, toute une vie au service de l’Etat compte tenu des postes qu’il a occupés tour à tour. Pondéré, discret, courtois, doué de finesse dans tout ce qu’il entreprend, il n’a jamais constitué un danger politique au Cameroun pendant les deux régimes.
L’avènement de la chambre haute du parlement le 27 février 2013 dans son compte à rebours n’avait jamais pronostiqué Marcel Niat Njifendi. Néanmoins, l’homme fut désigné président régional de la commission d’analyse, d’investiture des candidats du RDPC dans le Sud fief du chef de l’Etat. Après un travail bien soigné et des choix à la hauteur des attentes de la population, il était rentré dans son Ndé natal. Le patriarche, comme l’appel certains, demeure le seul ancien membre du gouvernement originaire de la région de l’Ouest, qui est revenu aux affaires après son départ du gouvernement.
Jusqu’à date, d’autres fils et filles de cette région partis dans les mêmes circonstances se sont battus pour retrouver le gouvernement sans succès. Preuve de la confiance que le natif du Ndé, Marcel Niat qui détient ce record bénéficie auprès du président de la République.
Quand la machine du destin se mettait en place
Après l’élection des membres de la chambre haute, 70 au total, le chef de l’Etat devait compléter le tableau en nommant 30 autres sénateurs. Malgré l’agitation des réseaux de la présidence de la République, Paul Biya garde toutefois le contrôle la vie politique du pays. Il va désigner Marcel Niat sénateur parmi les 03 dans la région de l’Ouest contre toute attente et comme si cela ne suffisait pas, le 14 mai 2013, il fera de lui le premier président du Sénat devant d’autres figures politiques qui vendaient déjà chères leur peau au marché des pronostics.
En réalité, au-delà des élucubrations politiques présentant l’Ouest comme fief de l’opposition, Marcel Niat a été l’un des rares fidèles de Paul Biya. Son riche parcours dans la haute administration camerounaise le confirme ainsi que les bons et loyaux services rendus pour assurer le bien-être des populations dans le domaine énergétique et hydraulique au Cameroun entre les années 1983 et 2000.
Plus loin les raisons politiques ont motivé le chef de l’Etat à désigner Niat président du Sénat, question d’assurer une alternance politique calme et paisible au sommet de l’Etat. L’homme n’a aucune connection complice avec l’extérieur, il n’inquiète pas le régime en place, impulsif face aux marchands d’illusions, reconnaissant des bienfaits à lui accordés par le chef de l’Etat après le pustch du 06 avril 1984, ennemi du tribalisme, il prône les équilibres politiques de toutes natures.