Les actions du Chef de l’État durant le septennat qui s’achève, concernant l’approvisionnement en eau potable, ont permis d’améliorer en milieu urbain et péri-urbain de façon significative, l’offre globale en eau potable.
Ces actions ont également permis d’accroître l’offre énergétique d’environ 550 MW. La puissance installée est passée de 900 MW au début du septennat à 1442 MW à sa fin, soit plus de 60% de la capacité installée au début du septennat.
Les détails.
L’amélioration de façon significative en milieu urbain et péri-urbain de l’offre globale en eau potable est une réalité au Cameroun :
- la capacité de production s’est accrue de 498 936 à
731 080m3/jour soit une progression de 31%;
- 1 620 000 mètres linéaire de conduite de distribution ont été posées, soit une progression de 23,79% durant tout le septennat;
- le nombre de nouveaux abonnés s’est établi à 155 984 soit une progression 31.56%.
En zone rurale, on peut noter plus de 2000 forages équipés de pompe à motricité humaine construits. Pour arriver à ces résultats, les projets suivant ont été réalisés dans la ville de Douala avec :
- la construction de la station de production de Yato 2, avec une production supplémentaire de 100 000 m3/jour, mise en exploitation le 26 novembre 2014 ;
- la mise en service de la canalisation de transport d’eau traitée reliant YATO 2 à Deido, du pont tuyau sur le fleuve Wouri, qui a permis le transit de la production de Yato vers la ville ;
- la construction de trois nouveaux châteaux (Logbessou 3 000 m3, Nyalla 3 000 m3, Koumassi 1 000 m3) améliorant ainsi la qualité de service des zones desservis;
- la construction de plus de 40 000 mètres linéaires de canalisation;
- la construction de 11 forages d’exploitation, dont la production cumulée permet d’injecter dans le réseau en 30 000 m3/Jour.
Dans la ville de Yaoundé:
- l’extension de la capacité de production de la station d’Akomnyada de 85 000 m3/jour supplémentaires soit une augmentation de 70 % ;
- la réhabilitation de la station de la Mefou d’une capacité de 50 000m3/jour ;
- la construction du réseau de distribution de la ville de Yaoundé sur un linéaire de 120 400 mètres linéaires.
Ces travaux ont permis de réduire considérablement le déficit d’approvisionnement en eau potable de la ville de Yaoundé.
Pour résorber définitivement ce déficit à l’horizon 2035, le Gouvernement a mis en place le Projet d’Alimentation en Eau Potable de la ville de Yaoundé et ses Environs à partir du fleuve Sanaga (PAEPYS) dont les travaux sont actuellement en cours.
Ce projet apportera :
- une production supplémentaire de 300 000 à 400 000 m3/j ;
- une capacité additionnelle de stockage de 6 000 m3 ;
- une extension du réseau de transport de 60 km ;
- le raccordement des villes et localités riveraines de : Batchenga, Obala, Nkometou, Soa, Ntui,…
D’autres interventions de l’État visant à améliorer l’accès à l’eau potable ont concerné d’autres grandes villes et centres secondaires. Ces interventions ont couvert plus de 75 localités et ont permis de réaliser :
- une production supplémentaire de 167 453 m3/jour ;
- un stockage de 48 570 m3 ;
- des réseaux de distribution de 913 km linéaire ;
- le raccordement de 155 984 nouveaux abonnés, soit environ 1 091 888 habitants impactés.
Concernant le milieu rural, les interventions du Gouvernement ont permis de réaliser plusieurs infrastructures d’eau potable. Il s’agit notamment de la :
- construction de plus de 2000 forages équipés de pompe à motricité humaine ;
- réalisation de 300 systèmes d’alimentation en eau potable.
Ces projets ont permis d’alimenter plus de 1200 000 personnes en milieu rural entrainant ainsi la réduction considérable des maladies hydriques dans ces différentes localités.
Concernant l’assainissement liquide, il a été réalisé plus de 1300 latrines et toilletes publiques dans les formations sanitaires, ecoles, marchés et gares routières.
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PERSPECTIVES
Pour résorber le déficit en eau potable de la ville de Douala à l’horizon 2035, les initiatives sont en cours dans la perspective d’apporter un supplément de 300 000 à 400 000 m3/Jour à partir de la Dibamba (Massoumbou) et du Wouri.
Pour la ville de Yaoundé, il faudra poursuivre la mise en œuvre du projet d’alimentation de Yaoundé et environs à partir du fleuve Sanaga.
En outre, Le Gouvernement envisage de poursuivre le démarrage du projet d’alimentation en eau potable de 09 villes phase 2, et la construction de 2412 forages dans les régions septentrionales.
REALISATION DU SEPTENNAT EN MATIERE D’ELECTRICITE
Le septennat qui s’achève, a permis d’accroître l’offre énergétique d’environ 550 MW. La puissance installée est passée de 900 MW au début du septennat à 1442 MW à sa fin, soit plus de 60% de la capacité installée au début du septennat. Cette augmentation de notre capacité installée s’est faite avec la construction des ouvrages énergétiques à savoir :
1. le Programme Thermique d’Urgence (PTU) constitué des centrales thermiques d’Ahala (60 MW), de Mbalmayo (10 MW), d’Ebolowa (10 MW), et de Bamenda (20MW) ;
2. la centrale thermique à gaz de Kribi (216 MW) ;
3. le barrage hydroélectrique de Lom Pangar avec son réservoir de 6 milliards m3 d’eau;
4. l’aménagement hydroélectrique de Memve’ele (211 MW);
5. l’aménagement hydroélectrique de Mekin (15 MW).
S’AGISSANT DE L’OFFRE ENERGETIQUE
CENTRALE THERMIQUE A GAZ DE KRIBI
La construction de cette centrale thermique à gaz a eu pour effet l’augmentation de l’offre énergétique du Réseau Interconnecté Sud (RIS), et dont l’impact a été:
- la baisse du déficit énergétique ;
- la réduction des délestages ;
- la diminution de la sollicitation des centrales thermiques à fuel lourd.
Les autres contributions de ladite centrale dans les systèmes sont :
- la construction d’une ligne de transmission électrique Mpolongwe (Kribi)-Mangombe (Edea) en 225KV, pour faciliter le desserte ;
- la construction d’un gazoduc de 18km entre Bipaga et Mpolongwe dans la zone de Kribi, permettant ainsi à la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) de mettre en place son programme « gaz to power » au profit du secteur électrique.
LE PROGRAMME THERMIQUE d’URGENCE (PTU)
Le programme a été mis en place par deux composantes :
- la composante 1 (40 MW), ayant permis la construction des centrales thermiques de Bamenda, Mbalmayo et Ebolowa ;
- la composante 2 (60 MW), ayant permis l’acquisition de la centrale thermique d’Ahala.
La mise en place de ce programme a permis de réduire le déficit énergétique des productions hydroélectriques en période d’étiage dans le RIS.
PROJET D’AMENAGEMENT HYDROELECTRIQUE DE LOM PANGAR
L’aménagement hydroélectrique de Lom Pangar est un barrage réservoir de 6 milliards de m3, permettant la régularisation du débit d’eau du fleuve Sanaga en période d’étiage au bénéfice des centrales hydroélectriques situées en aval dudit barrage.
L’impact de Lom Pangar qu’on a appelé « effet Lom Pangar » permet aux aménagements de Song loulou et Edéa de produire en pleine capacité, soit une augmentation de 170MW, en période d’étiage sans investissement supplémentaire sur les équipements.
Cet investissement a permis de réaliser une économie d’environ 37 milliards FCFA sur l’achat du fuel.
PROJET D’AMENAGEMENT HYDROELECTRIQUE DE MEMVE’ELE
Le Projet Memve’ele situé sur le fleuve Ntem près du village Nyabizan, couvre les Arrondissements de Ma’an et Campo dans les Départements de la Vallée du Ntem et de l’Océan dans la Région du Sud.
La puissance installée est de 211MW avec un productible de 1187GWh.
Cet aménagement est constitué de plusieurs composantes qui sont:
- la construction des ouvrages d’évacuation d’énergie avec les postes d’interconnexion d’Ebolowa et de Nkolkoumou;
- la construction d’une cité du Maître d’Ouvrage ;
- le bitumage de la voie d’accès.
La mise en service de ce barrage qui interviendra d’ici la fin 2018, permettra ainsi d’accroître l’offre énergétique du Réseau Interconnecté Sud (RIS), Par conséquent, la réduction du déficit énergétique dans le RIS d’une part et fera une économie dans l’enveloppe financière, destinée à l’achat du fuel d’autre part.
PROJET D’AMENAGEMENT HYDROELECTRIQUE DE MEKIN
Le projet de Mekin situé sur le fleuve Dja, consiste à la construction d’un barrage en terre à enrochement avec une usine de pied d’une puissance installée de 15 MW, avec un productible de 60 GWh, y compris les ouvrages associés à savoir :
- la centrale de production de 15 MW ;
- la ligne de transport de l’énergie de 110 KV sur 33,1 km ;
- la cité du Maître d’Ouvrage ;
- le bitumage d’une voie d’accès au site du projet sur 12.6 km.
La mise en service de ce barrage qui est prévue d’ici la fin du mois de décembre 2018, devra résorber le déficit énergétique, garantir la stabilité de fonctionnement de la partie australe du Réseau Interconnecté Sud (RIS) d’une part, ou d’autre part assurer le fonctionnement en îloté notamment l’alimentation des Arrondissements de Bengbis, Meyomessi, Djoum, Mintom, Oveng et environs (Endom, Somalomo, Mvangan et Nkolmetet entre autres).
EN CE QUI CONCERNE L’ACCES A L’ELECTRICITE
Le septennat qui s’achève a permis d’augmenter le taux d’accès à l’électricité des populations avec le raccordement de plus 400 000 abonnés supplémentaires. Le nombre d’abonnés est passé de 800 000 au début du septennat, à 1 200 000 à la fin du septennat, soit une augmentation de 50%.
De plus, au cours de ce septennat, les populations n’ont connu qu’une seule augmentation du tarif de l’électricité en 2012. Et depuis lors, ce tarif est resté constant, car l’Etat a consenti de compenser toute augmentation des tarifs.
Par ailleurs, dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations en milieu rural, le projet d’électrification de 166 localités par systèmes solaires photovoltaïques mis en place, consiste à la construction de 166 centrales solaires de différentes capacités, des réseaux de distribution associés, à la réalisation de 22 240 branchements.
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Ce projet permet de booster les activités économiques des différentes localités bénéficiaires à travers l’apport de cette source d’énergie propre aux écoles, centres de santé, commerces, unités de transformation agricole…
Bien plus, les élèves et autres étudiants de ces zones peuvent désormais profiter de cet éclairage favorable pour l’amélioration de leur rendement scolaire. Les populations s’adonnent d’avantage aux activités créatrices de revenu du fait de cette commodité.
POUR CE QUI EST DE LA PROSPECTIVE DANS LE SECTEUR ELECTRIQUE
Au cours de ce septennat qui s’achève, l’Etat du Cameroun a maturé plusieurs projets énergétiques qui seront mis en œuvre dans les toutes prochaines échéances et conséquemment, amélioreront significativement l’offre énergétique et l’accès à l’électricité de nos populations, avec notamment :
- la construction de l’usine de pied (30 MW) à Lom Pangar qui permettra après sa mise en service d’améliorer spécifiquement l’offre énergétique dans la Région de l’Est;
- la construction de la ligne de transport en 90KV et les lignes MT/BT de Lom Pangar-Bertoua-Abong Mbang-Batouri, permettront ainsi d’augmenter le taux d’accès et de desserte à l’électricité des populations de la Région de l’Est, soit plus de 150 localités à électrifier correspondant à 130 000 branchements ;
- la construction de l’aménagement hydroélectrique de Warak sur la Bini (74 MW) dont les travaux préparatoires ont démarré depuis la fin d’année dernière par les travaux d’excavation de la digue gauche;
- la construction de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal Amont (420 MW) pour lequel les bailleurs de fonds ont déjà donné leur accord de financement ;
- les interconnexions des Réseaux Interconnectés Sud et Est, d’une part et d’autre part celle des Réseaux Interconnectés Sud et Nord, à partir de la mise en œuvre des projets de construction des lignes de transport 225KV Ahala-Abong Mbang-Ngaoundéré et Edea-Nkolkoumou-Garoua en 400KV. Ces interconnexions permettront ainsi à notre système électrique d’avoir une meilleure sécurité pour la transmission d’énergie électrique;
- la construction de nouvelles centrales solaires.
REALISATION DU SEPTENNAT 2011-2018 DANS LE SECTEUR PETROLIER ET GAZIER AVAL
Tout au long du septennat qui s’achève, les approvisionnements en produits pétroliers ont été réguliers et sans rupture sur l’ensemble du territoire national.
La consommation globale est passée de 1 499 535 m3 en 2011 à environ 1 900 000 m3 en 2018 pour les produits liquides, soit un accroissement de 27% sur le septennat.
Concernant le gaz domestique, l’accès des populations à cette source d’énergie moderne de cuisson a été amélioré avec une consommation qui est passée de 67 000TM (tonnes métriques) en 2011 à près de 110 000 TM en 2018, soit un taux de croissance moyen de 9% par an et 64% pour l’ensemble du septennat qui s’achève.
Cette augmentation substantielle des approvisionnements du pays en produits pétroliers et en gaz domestique a été favorisée notamment par les projets suivants :
-l’extension et de la modernisation de la SONARA ;
-la construction des nouvelles capacités de stockage ;
-la valorisation de nos ressources gazières ;
-la construction des nouvelles stations-service tant en zone urbaine qu’en zone rurale.
LE PROJET D’EXTENSION ET DE MODERNISATION DE LA SONARA.
La première phase du projet d’extension et de modernisation de la SONARA permet à celle-ci de raffiner du brut lourd CEMAC et camerounais et d’augmenter sa capacité de production annuelle qui passera de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes par an.
Dans le cadre dudit projet, plusieurs installations ont été réalisées à la raffinerie nationale durant le septennat qui s’achève, notamment :
- l’accroissement des capacités de stockage de pétrole brut et de produits raffinés qui sont passées de 328 000 m3 en 2011 à 455 000 m3 en 2018, soit une augmentation de 38,7% ;
- la construction de nouvelles unités de distillation sous vide, d’une colonne de distillation pré-flash, d’une unité de reforming, d’une unité de cogénération de 10 à 15 MW, d’une unité de production d’eau déminéralisée et d’une unité de production d’azote.
LA CONSTRUCTION DES NOUVELLES CAPACITES DE STOCKAGE ET SECURISATION.
Dans le cadre du renforcement des capacités de stockage, plusieurs ouvrages ont été réalisés dans les dépôts existants de la SCDP:
-Pour les produits blancs les capacités ont été portées de 208 645 m3 en 2011 à 238 545 m3 en 2018 avec la construction de plusieurs bacs dans les dépôts de NSAM à Yaoundé et de BESSENGUE à Douala ; ainsi que la réhabilitation d’anciens bacs dans ces deux dépôts ; deux bacs de stockage de 6500 m3 chacun sont en cours de construction dans le dépôt SCDP de MBOPPI ;
-Pour le gaz domestique (GPL), les capacités de stockage ont doublé, passant de 2370 TM en 2011 à 4970 TM en 2018, correspondant à une augmentation de 2600 TM, soit un accroissement de 109,7% sur le septennat.
Il convient de relever que la construction de ces capacités de stockage additionnelles de GPL a eu pour impact, la disponibilité et la régularité du gaz domestique sur l’ensemble du territoire national, permettant également d’éviter les pénuries souvent observées pendant les périodes de fête de fin d’année.
S’agissant de la sécurisation, le dépôt de la SCDP NSAM de Yaoundé a été modernisé et sécurisé. Les travaux y relatifs ont été finalisés au cours du septennat et le dépôt rénové a été inauguré le 14 février 2015 par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
LA VALORISATION DES RESSOURCES GAZIERES NATIONALES.
L’une des grandes innovations du septennat dans le secteur gazier aval a consisté en la construction et l’exploitation depuis 2017 d’une usine flottante de liquéfaction du gaz naturel aux larges de nos côtes à Kribi. Elle permet de poursuivre la valorisation de nos ressources gazières notamment celles du champ de SANAGA-SUD à hauteur de 500 BCF (Billion Cubic Feet) de gaz naturel, soit environ 14,16 milliards de m3. La production annuelle de gaz naturel est de 1,2 million de tonnes par an.
Un centre de traitement de gaz a été également construit à BIPAGA et permet une production de 30.000 TM de GPL par an. Deux sphères de stockage de 500 TM chacune ont été construites à BIPAGA avec un poste de chargement camions citernes pour l’approvisionnement du centre d’enfutage de la SCDP de Yaoundé.
Ce projet a généré 200 emplois directs et 1 000 emplois indirects.
D’une manière générale, dans le secteur pétrolier et gazier aval, les réalisations du septennat qui s’achève ont eu les principaux impacts ci-après :
-la poursuite de la modernisation de la SONARA a permis d’améliorer la sécurité des approvisionnements en produits pétroliers pour nos populations avec un accroissement de 27% pour le septennat ;
-les capacités de stockage des produits blancs ont connu une augmentation de 14% durant le septennat ;
-les capacités de stockage du GPL ont connu une amélioration de 109% durant le septennat, avec une augmentation des consommations de 64% ;
-l’amélioration du taux d’accès des populations au gaz domestique a permis de réduire la déforestation liée à la coupe de bois de chauffage, permettant également de préserver les femmes et enfants des maladies respiratoires résultant des fumées générées par le bois de feu;
-le nombre de stations-service est passé de 526 en fin 2011 à 814 en 2018 soit une augmentation du taux de desserte des populations de 55% ;
-la lutte contre la fraude des produits pétroliers par le marquage chimique institué en 2011 a permis de réduire le taux de fraude de 36% en 2011 à 1,6% en 2018, avec une amélioration nette des recettes fiscales.