Régions anglophones: la Chine offre 1,7 milliard pour le plan d’assistance

Ce soutien de l’Empire du milieu devrait prendre la forme d’un don sans contrepartie.
Arrivé à Beijing le vendredi 31 août 2018, pour prendre part au 3ème sommet du Forum de Coopération Chine - Afrique (Focac) dont l’ouverture est prévue ce lundi 03 septembre 2018, le chef de l’Etat, a commencé à dérouler son programme. Temps fort de cette première journée, la rencontre avec son homologue chinois, le président Xi Jinping.

Le président Biya a remercié le gouvernement chinois pour l’aide d’un montant de 20 millions de yuans (environ 1,7 milliards de FCFA) au plan d’assistance humanitaire d’urgence pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ce soutien de la Chine pourrait prendre la forme d’un don sans contrepartie et d’équipements divers, rapporte le journal Essingan du lundi 03 septembre 2018.

En effet, pensé par Paul Biya, le Plan d’urgence humanitaire pour le Nord-Ouest et le Sud-Ouest vise prioritairement à rétablir un cadre de vie propice à l’épanouissement et au développement des communautés affectées par la situation socio-politique dans ces deux régions, apporter une assistance humanitaire d’urgence aux populations en détresse, assurer la réinsertion socio-économique des populations, reconstruire les infrastructures détruites et promouvoir le vivre-ensemble.

Lors de sa rencontre avec le Président Chinois, Paul Biya a dit pouvoir compter sur «la forte amitié sino-camerounaise» pour permettre à notre pays de bénéficier de «l’annulation partielle ou totale» de sa dette envers la Chine. Ce plaidoyer du Chef de l’Etat est une décrispation entre Yaoundé et Beijing.

En effet, rapporte Essingan, lors de la visite au Cameroun de Yu Jianhu, vice-ministre du Commerce chinois, du 29 novembre au 2 décembre 2017, le ministère camerounais de l’Economie avait révélé que la relation avec la Chine reste confrontée à d’énormes difficultés qui constituent des goulots d’étranglement.

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Parmi ces goulots, il y a notamment, «le non-respect des clauses contractuelles» par la partie camerounaise, d’une part, et «les lenteurs dans le paiement du service de la dette», d’autre part. Par ailleurs, la Chine reproche au Cameroun, le non-respect de ses engagements contractuels, par exemple dans le cadre des mécanismes de remboursement des prêts dédiés à la construction du port en eau profonde de Kribi (243, 17 milliards et 301, 57 milliards FCFA) et à l’acquisition des avions Ma60 (36,43 milliards Fcfa) en juillet 2012.

Au cours du plaidoyer du 31 août dernier, Paul Biya, a également souhaité que la Chine puisse financer «à brève échéance» les projets d’autoroutes Yaoundé-Douala (2e phase), Yaoundé-Nsimalen et Edéa-Kribi. Au terme de leurs entretiens, les deux parties ont procédé à la signature de deux accords de coopération.

Un mémorandum d’entente sur l’initiative chinoise de la «Ceinture et la Route» ; et un accord de coopération technique et d’assistance avec l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, l’hôpital régional de Buea et l’hôpital de Mbalmayo.