Le Flamand Hugo Broos a retrouvé du travail à Ostende (Ligue 1 belge) en tant que directeur sportif, le 1er mars dernier. Mais il n’en a pas pour autant terminé avec le Cameroun, son ancien employeur. Champion d’Afrique avec les Lions indomptables en février 2017 au Gabon, après une finale remportée face à l’Égypte de Mohamed Salah (2-1), l’ancien défenseur des Diables rouges (24 sélections entre 1974 et 1986) a décidé d’attaquer la Fecafoot devant la FIFA.
1,5 million d’euros
Broos a déposé une requête devant l’instance le 21 juillet dernier. Selon nos informations, il réclamerait la somme de 1,5 million d’euros à la Fecafoot, laquelle est pilotée par un comité de normalisation chargé de mettre fin à la crise qui touche le football camerounais.
LIRE AUSSI: CAN 2019: le Cameroun sollicite le Nigéria pour la Co-organisation
Le technicien avait signé en février 2016 un contrat de deux ans. Celui-ci a pris fin le 5 décembre 2017, à l’initiative de la Fecafoot et de Dieudonné Happi, le président du comité de normalisation. Mais selon nos sources, Broos détiendrait la preuve qu’une prolongation de son bail, jusqu’à la fin de la CAN 2019 que le Cameroun organisera, avait été entérinée. « Avec ses avocats, il va argumenter sur ce point : si la somme de 1,5 million d’euros a été fixée, c’est parce qu’il disposerait des éléments montrant que son contrat avait été prolongé et courait jusqu’à juin 2019 », explique une source camerounaise.
Un litige tranché dans les prochains mois
Selon d’autres proches du dossier, ce dernier serait considéré comme « solide. » Le Cameroun, qui n’a toujours pas de sélectionneur à huit mois de la CAN, a récemment été attaqué par un de ses anciens coaches.
En novembre 2015, l’Allemand Volker Finke avait obtenu près de 500 000 euros d’indemnité de licenciement auprès de la Fecafoot, alors présidée par Tombi A Roko. Son adjoint ghanéen Ibrahim Tanko avait de son côté empoché 190 000 euros. Finke n’avait pas saisi la FIFA, et un arrangement avait été trouvé entre les deux parties sur injonction de la présidence de la République.
Broos n’a, lui, visiblement pas l’intention de faire le moindre cadeau à son ex-employeur. Le litige sera tranché dans les prochains mois à Zurich.