Vous-êtes ici: AccueilActualités2018 05 08Article 438973

Infos Business of Tuesday, 8 May 2018

Source: Defis Actuels

L'Etat veut un secteur bancaire solide pour le Cameroun

L'Etat veut lancer un emprunt obligataire de 92 milliards pour racheter les créances douteuses L'Etat veut lancer un emprunt obligataire de 92 milliards pour racheter les créances douteuses

Le moins qu’on puisse dire c’est que l’encours des créances non remboursées dont souffrent certains banques au Cameroun n’est pas une moindre préoccupation pour l’Etat. Et ceci, d’après certains spécialistes se justifie. « L’Etat est actionnaire d’au moins quatre des 14 banques que compte le Cameroun », déclarent certains.

D’où l’enjeu. C’est ainsi que le gouvernement a entrepris de sortir ces banques de cette situation, à travers le lancement d’un emprunt obligataire de 90 milliards de francs CFA, avec une maturité de 10 ans, à l’effet de racheter les créances douteuses de la Commercial Bank-Cameroun (CBC), par exemple. Sauf que, pour cette opération qui était prévue pour septembre 2017, rien n’a encore été fait à ce jour, selon certains experts.

LIRE AUSSI: MINFI: voici la première liste des 157personnes fictives et leurs sommes perçues

Selon Pierre Numkam (ancien cadre de la Beac), qui n’en donne cependant pas les raisons, le Fonds Monétaire Internationale (FMI) avait tout simplement rejeté « le plan de restructuration des cinq banques insolvables au Cameroun ». Ainsi, la conséquence de cette situation se répercute sur les clients, fait savoir sous anonymat un spécialiste des questions bancaires. Pour lui, ceci se traduit par la « hausse du coût du risque sur les clients individuels et les entreprises ».

Et ce, poursuit-il « malgré un taux d’inflation assez bas et anticipé à 0,7 % pour 2017, et des taux d’intérêt créditeurs de comptes bancaires autour d’une moyenne de 3 %, ces sociétés financières, continuent de prêter aux individus à des taux de plus de 10 % en moyenne, et en contrepartie de solides garanties ». Pour cet expert, la solution résiderait « dans la mise en place d’un Crédit bureau ». Tout compte fait, la réaction de l’Etat est attendue. Autant dire qu’en la matière, le Cameroun ne fait l’exception.

LIRE AUSSI: Fonction Publique: Louis Paul Motaze, l’homme à abattre