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Actualités of Wednesday, 28 March 2018

Source: cameroon-info.net

Furieuses, les sages-femmes revendiquent leur intégration à la fonction publique

Formés entre 2012-2015, elles dénoncent une intégration à double vitesse de leur promotion Formés entre 2012-2015, elles dénoncent une intégration à double vitesse de leur promotion

Sur les 200 sages-femmes, formées entre 2012 et 2015, une centaine seulement sont déjà rentrées en possession de leur numéro de matricule. Les autres candidates de cette promotion, qui ignorent les raisons pour lesquelles leurs dossiers n’ont pas été retenus, dénoncent une intégration à double vitesse. En effet, selon ces plaignantes, la première vague déjà intégrée va « parapher leur contrat à la fin de ce mois de mars, avec le ministère de la Santé publique. Or, les sages-femmes laissées pour compte ont tout aussi entreprises des procédures auprès de leur ministre de tutelle sans suite. Le Ministre de son côté, confie que les dispositions ont été prises pour qu’elles fassent partie intégrante de ce corps de métier ».

Cependant, ces sages-femmes, sont surprises de constater à travers un forum crée par les étudiants de cette promotion, que la situation de certains de leurs camarades a été régularisée, sur des critères encore inconnus. Courroucés, ces professionnels de la santé médicale, ont décidé de faire un sit-in au Minsanté et au ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, ce mardi, enfin de se faire entendre.

En rappel, la formation des sages-femmes avait été suspendue au Cameroun en 1987 sur décision du gouvernement suite à des contraintes budgétaires. Et en 2011, le Cameroun ne comptait que 122 sages-femmes diplômées dont seulement 4 dans le secteur public d’après le rapport sur la pratique de sages-femmes dans le monde (2011), pour un besoin estimé à 5400 selon les normes internationales. Ce déficit en sages-femmes explique, en partie, l’augmentation du ratio de mortalité maternelle au cours des dites années. En effet, celui-ci est passé de 430 décès pour 100 000 naissances vivantes à 782 décès entre 1998 et 2011. Cette situation s’est nettement améliorée de nos jours grâce la compétence des sages-femmes qui s’est élargie à la santé de la reproduction, l’un des domaines les plus sensibles et larges en matière de spécialités médicales.