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Actualités of Jeudi, 1 Mars 2018

Source: camer24.de

Pratiques occultes: voici ce à quoi servent les bébés volés au Cameroun

Un nouveau né (Archives) Un nouveau né (Archives)

Les initiés révèlent que le vol des bébés dans les formations sanitaires et quartiers alimentent généralement des filières de vente d’organes humains. Le scandale du bébé volé de Vanessa Tchatchou à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso de Yaoundé en août 2011, n’était finalement pas le dernier à ébranler l’opinion publique.

Car, le 29 mars 2015, Judith Djuala, a aussi vu son fils disparaître après accouchement à la maternité du centre médical de l’Ecole nationale supérieure de police (Ensp) à Yaoundé. Une récidive qui vient alimenter de nouveau les conversations dans les chaumières. Parmi les questions qui reviennent, celles de la destination des enfants une fois kidnappés et le sort qui leurs sont réservés. Les initiés des sciences répondent par l’affirmative que les bébés volés servent souvent dans des sacrifices rituels. « Lorsqu’on découvre des enfants tués et mutilés à qui on a enlevé des organes spécifiques, ceci veut dire qu’on les a amputés pour des pratiques hautement mystiques et ésotériques », croit savoir Joël Cyrille Ella Mbwa, un prêtre

de l’Eglise catholique libérale. Selon François Bingono Bingono, président de l’Association des sorciers déclarés du Cameroun, le choix des enfants au détriment des grandes personnes n’est pas anodin. « C’est tout simplement parce que le nouveau-né est encore naïf, pur, candide, benoît, vierge, il est presque saint. Il se trouve alors que pour les esprits maléfiques, sacrifier un enfant dont le corps et l’esprit ne sont pas encore souillés, porte beaucoup plus souvent que celui des personnes qui connaissent déjà le bien et le mal», explique-t-il.

Parlant des organes qui sont en général ciblés dans ces pratiques, les initiés citent les yeux, le sexe, le cœur, et le sang. Une sélection qui répond à des besoins biens précis.


« Tout se passe dans le monde visible ou matériel comme dans le monde invisible ou immatériel. Lors des sacrifices humains, des assassinats rituels, l’on prélève des organes de sens. Le cœur est le siège de la vie. Ils enlèvent le cœur du bébé parce qu’ils voudraient avoir une vie dans l’au-delà. Les yeux sont retirés parce que c’est l’organe qui donne la vision. La personne voudrait avoir une vue dans le monde astrale. On enlève la langue parce qu’il y a dans ce monde-là, une forme d’expression et donc, ils veulent accroitre leur expressivité. A travers le sang qu’ils peuvent soit répandre où recueillir, ils s’emparent de l’énergie psychique de l’âme et de l’esprit du bébé », révèle François Bingono Bingono.

Quant à ce qui est de l’importance du sexe, le prêtre de l’Eglise catholique explique, « c’est l’organe qui donne vie, et ces apôtres du mal ont besoin de se donner vie, de se régénérer dans l’univers invisible. Le but étant de trouver entre autres: pouvoir, gloire, honneurs et richesses. Tout ce qu’ils estiment impossible d’obtenir par les voies saines et naturelles ».

Dès 18 heures…

En dehors des cas de vols de bébés dans les centres hospitaliers-supposés être sur haute surveillance-les quartiers sont par excellence, les lieux de rapt d’enfants en âge scolaire ou non. Toutefois, développent des spécialistes, ce ne sont pas toujours des personnes humaines qui sont les auteurs de ces enlèvements. Car disent-ils, il existe des heures de la journée où des évènements malheureux peuvent survenir.

« La journée est un espace de 24 heures. Chaque heure correspond au règne d’un esprit, d’un génie maléfique ou bienfaisant. A partir de 18 heures par exemple, vous constaterez que les parents musulmans n’aiment pas que leurs enfants traînent dehors. C’est l’heure des génies maléfiques. Les enfants étant fragiles, un génie maléfique peut apparaître sous une apparence humaine et leur proposer quelque chose de matériel à consommer (bonbons, biscuits, chocolats… Ndlr). Quelques fois, dès 18h, ces puissances maléfiques se déploient dans la nature pour capturer des victuailles», explique François Bingono Bingono.