Douala: Fritz Ntonè Ntonè menacé par Bruno Deffo

Le président du Mouvement démocratique de conscience nationale (Modecna) et par ailleurs coordonateur de la coalition citoyenne pour le Cameroun (Coacic) l’a fait savoir ce vendredi 23 février 2018, lors d’une visite que ce dernier a rendu aux grévistes de la faim à la communauté urbaine de Douala.

Fidèle à sa logique d’être toujours près des travailleurs camerounais comme dans son adresse à ces derniers le 1er mai 2017, où le président du Modecna dénonçait sans relâche « Alors que partout ailleurs en Afrique et en Occident, les travailleurs méritent le respect et accèdent à de meilleures conditions de travail, au Cameroun à l’évidence, vous êtes livrés points et pieds joints à la merci des employeurs de plus en plus vicieux, qui bafouent allègrement les lois de la République, bénéficiant de la complicité passive des fonctionnaires d’une Administration corrompue », appelant dans la foulée à un changement de cap.

C’est dans cette logique, que Bruno Deffo et une forte équipe du Modecna étaient ce vendredi après-midi à la communauté urbaine de Douala pour donner leurs soutiens aux dix délégués du personnel qui ont entamé depuis 10 jours maintenant une grève de la faim, pour réclamer le paiement de leur 11 mois de salaire et leur réintégration immédiate à la communauté urbaine.

Sur le coup, le président du Modecna a appelé le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala à « immédiatement régulariser cette situation de son personnel, si non dans les jours qui viennent il sera poursuivi en justice camerounaise pour non assistance en personne en danger », avant de poursuivre, « nous allons recevoir de ces grévistes la liste des employés de la cud morts pour défaut d’assurance maladie ».

Se faisant il a aussi lancé un appel à tous les travailleurs camerounais de prendre le combat à bras le corps, « Il est incompréhensible, que les travailleurs brillent par un silence coupable lorsqu’ils sont abusés par les employeurs pour qui ils déploient toutes leurs ingéniosités, tout simplement par peur d’être sanctionné.

Il est incompréhensible voire inadmissible que des travailleurs aux compétences avérées acceptent des conditions de travail sans rapport avec les résultats attendus d’eux, tout simplement parce qu’ils ne voient que les lendemains qui déchantent », indique-t-il et de conclure, ces travailleurs doivent dire non dès maintenant pour éviter des cas où les gens se suicident pour une cause noble.

Les camerounais ont aussi été appelés à la solidarité envers les grévistes de faim de la Cud, « Le peuple doit se lever comme un seul homme pour demander à Ntonè Ntonè de prendre les dispositions qu’il faut pour que ces personnes rentrent dans leur famille et qu’ils bénéficient de la réintégration à leur poste respectif ».

Pour Samuel Sosso, porte parole des grévistes, il remercie le président Bruno Deffo pour cette visite qui montre que les politiques de valeurs prennent encore en compte le bien-être de leurs citoyens.