Les dossiers de candidature de neuf partis politiques, sur les 305 légalisés ont été déposés à la date limite du 23 février à minuit, pour le compte des élections sénatoriales prévues le 25 mars prochain, a appris APA vendredi auprès des services compétents d’Elections Cameroon (Elecam), l’organisme en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires.
Il s’agit de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP), du Front du salut national du Cameroun (FSNC), du Front social démocratique (SDF), du Parti démocratique uni (UDP), du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), de l’Union des mouvements socialistes (UMS) et de l’Union des populations du Cameroun (UPC).
Ce manque d’engouement, selon plusieurs observateurs, pourrait s’expliquer par un contexte particulier voulant que le corps électoral pour un tel rendez-vous soit uniquement, aux termes de la loi, constitué de conseillers régionaux et de conseillers municipaux, le mandat de ces derniers, en attendant l’institution des régionales, tirant par ailleurs à sa fin.
Pour traduire ce qu’il a qualifié de marché de dupes, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) a appelé, il y a de cela deux semaines, ses militants et sympathisants à la stricte observation de son mot d’ordre de boycott desdites élections, pour protester contre le fait que «le seul souci du pouvoir soit de conserver, au Sénat, une majorité sans aucun rapport avec les forces politiques actuellement en présence» dans le pays.
A l’origine de cette posture son président, Maurice Kamto, a regretté que ces élections «soient organisées dans les mêmes conditions que celles qu’il avait décriées en 2013», avec le même corps électoral constitué de quelque 9800 conseillers municipaux majoritairement du RDPC.
La loi précise que chaque région est représentée au sénat par 10 sénateurs, dont 7 élus au suffrage universel indirect, sur la base régionale, et trois nommés par décret du président de la République.
En terme de représentation, le RDPC détient actuellement 82 sièges sur 100 au Sénat, suivi du SDF (14), de l’ANDP, du FSNC,du MDR et de l’UNDP, 1 siège chacun.
Il convient également de noter qu’en dehors du SDF, les autres formations citées appartiennent à la majorité présidentielle.