Kenfack Gaston Douajni, haut magistrat encore en fonction, directeur de la Législation au ministère de la justice, en association avec la franco-italienne Sylvana Combet, dénoncés dans une mafia financière à l’échelle internationale, au détriment de la Commercial Bank Guinea Equatorial (CBGE), suite à un litige impliquant la Guinée Equatoriale.
A la demande d’Yves Michel Fotso, une plainte a été déposée en France le 24 janvier 2014, à cet effet et à l’issue d’une garde à vue de 48 heures les 7 et 8 décembre 2016, l’huissier de justice et l’associée de monsieur Kenfack, madame Combet, ont été mis en examen pour les chefs d’accusation d’escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux et placés sous contrôle judiciaire.
Escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux: Yves Michel Fotso écrit à Jean Foumane Akame
Le 19 janvier 2018, dans une lettre adressé au secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature, conseiller juridique du Chef de l’Etat, Paul Biya,Yves Michel Fotso, dénonce les agissements du Dr Gaston Kenfack à l’encontre de son employeur, l’Etat du Cameroun :
‘‘(…) Le Dr Kenfack a usé en 2018 de sa position au ministère de la justice, en association avec la franco-italienne, madame Sylvana Combet, domiciliée à l’époque au Cameroun, pour m’amener à signer au nom de la Commercial Bank Guinea Equatorial (CBGE), une Convention d’Assistance Juridique portant sur plusieurs milliards de FCFA, dans le cadre d’un litige impliquant la République de Guinée Equatoriale (RGE).
La RGE a été condamnée par le Tribunal arbitral de la CCJA en 2009, à payer à la CBGE la somme de 45 milliards de FCFA.
Ayant été condamné en 2010, je n’ai pas été en mesure de gérer sereinement le recouvrement du montant de la sentence.
Finalement, au travers de plusieurs émissaires, j’ai réussi à signer pour le compte de la CBGE en décembre 2012, un Protocole d’Accord Transactionnel portant sur 20 milliards avec le ministre des Finances de la RGE, dument mandaté par le président de la république de la Guinée Equatoriale, mais seulement le tiers de cette somme a été effectivement réglé par la RGE entre les mains de la CBGE.
Alors que j’entendais désintéresser Mr Kenfack et Mme Combet proportionnellement à la somme globale qui serait encaissée ;ceux-ci ont estimé que je n’aurais pas dû transiger avec la RGE, et ont décidé, avec la complicité d’un huissier de justice français et certains officiels équato-guinéens, de s’accaparer le solde non encore payé du Protocole d’accord transactionnel de décembre 2012 en signant en septembre 2013 à Paris, un faux protocole d’accord transactionnel, prétendument au nom de la CBGE.
A ma demande, une plainte a été déposée en France le 24 janvier 2014 et à l’issue d’un garde à vue de 48 heures les 7 et 8 décembre 2016,l’huissier de justice et l’associée de Mr Kenfack, Mme Combet, ont été mis en examen pour des faits d’escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux et placés sous contrôle judiciaire.’’
Magistrat intouchable
Yves Michel Fotso poursuit dans sa correspondance ;‘‘Du fait de sa qualité de magistrat et sa fonction de directeur au ministère de la justice, on se serait attendu à ce que le Dr Kenfack se dissocie de cette escroquerie mise à jour par la justice française, cela d’autant plus que son associé avait reconnu au cours de son interrogatoire devant le juge d’instruction français, qu’elle avait menti sur sa qualité de juriste et d’avocate en apposant sa signature à côté de celle du magistrat Kenfack sur la convention d’assistance juridique sur la base de laquelle la forfaiture a été commise en France.’’
Yves Michel Fotso déplore en outre le fait que ce magistrat n’a cure de sa hiérarchie en agissant comme s’il était au-dessus de la loi : ‘‘(…) Non content de ternir l’image et la réputation de la magistrature camerounaise, le magistrat Kenfack se permet encore, mu par son désir de gagner facilement l’argent, d’attaquer par devant le Tribunal arbitral de la Cci, une société, propriété à 98 % de son employeur, l’Etat du Cameroun, poussant l’audace jusqu’à faire procéder à la saisie des comptes bancaires de cette société d’Etat, la CBC, auprès de ses correspondants français.’’
Dans l’espoir de recouvrer ce qui lui est dû, et convaincu de ce que le président de la République, Paul Biya, ne pourrait cautionner une telle spoliation de l’Etat, Yves Michel Fotso implore Jean Foumane Akame de porter cette information à sa très haute connaissance.
Privé de liberté, Yves Michel Fotso a en outre suivi avec stupéfaction l’issue du conseil d’administration précipité du 15 février dernier de la CBC à Yaoundé, sanctionné par le limogeage de Anne Kingue Etame, directrice centrale des finances et des moyens, chargée des ressources humaine, reconnue pour sa compétence et son intégrité. Elle a notamment contribué à mettre à découvert de nombreuses tentatives de détournements de certains hauts cadres de la banque. Son remplacement par un quidam réputé pour des préoccupations affairistes et alimentaires, est révélateur de la banqueroute qui se profile à l’horizon.