Vous-êtes ici: AccueilActualités2018 01 27Article 431667

Actualités of Saturday, 27 January 2018

Source: cameroon-info.net

Fuite des dossiers confidentiels sur les réseaux sociaux: des fonctionnaires dans le viseur

Le ministre Issa Tchiroma a mis en garde les fonctionnaires récalcitrants Le ministre Issa Tchiroma a mis en garde les fonctionnaires récalcitrants

A la faveur de la cérémonie de présentation des vœux pour le nouvel an 2018, le ministre de la Communication a de nouveau mis en garde les fonctionnaires récalcitrants à l’ordre et l’obéissance.

Le ministre Issa Tchiroma ne veut plus prêcher dans le désert. Depuis l’année dernière, il a attiré l’attention de ses collaborateurs sur l’absentéisme de certains agents qui gangrène fortement le service public au sein du ministère de la Communication. Hier vendredi 26 janvier 2018, à la faveur de la cérémonie de présentation des vœux pour l’année 2018 au sein de son département ministériel, Issa Tchiroma a mis en garde les fonctionnaires récalcitrants.

« Il m’a malheureusement été donné de constater que malgré de multiples rappels à l’ordre, cet impératif peine toujours à s’ancrer au sein de notre Département ministériel. À ce sujet, je tiens à rappeler aux uns et aux autres, que le salaire perçu au terme de chaque mois, constitue la rétribution d’un travail effectué, et qu’à défaut, aucune rémunération ne saurait être revendiquée. Je saisis par conséquent l’opportunité de la présente rencontre, pour indiquer que nous passerons de ce point de vue à la vitesse supérieure, pour nous assurer de votre engagement effectif au travail et de l’accomplissement des tâches qui vous sont confiées.

Je salue d’ores et déjà les résultats auxquels sont parvenus les opérations d’assainissement du fichier solde, et qui ont permis d’établir que sur les 31 personnes ayant vu leur solde suspendue en 2017 pour cause d’absence irrégulière, 28 n’ont pas pu apporter de justifications valables à leur situation. Des dossiers disciplinaires ont alors été ouverts à l’encontre des intéressés. Leurs instructions respectives sont en cours.

D’une manière générale, ces opérations ont permis à l’État d’économiser plus de 300 millions de francs CFA sur les dépenses de personnels au sein de notre Département ministériel au cours de la période allant de juin à décembre 2017.

J’annonce que cet effort va se poursuivre en s’accentuant au cours de cette année, pour que nos effectifs soient progressivement débarrassés de ceux-là pour qui la présence au travail ne représente manifestement aucun intérêt. Mais en revanche, nous ferons en sorte que ceux des personnels qui se seront illustrés par une parfaite qualité de travail soient récompensés en conséquence et à juste titre.

Je prescris à ce sujet aux responsables en chef des structures ayant la charge de la gestion des primes et autres indemnités spécifiques à servir à leurs collaborateurs, de tenir compte de ce facteur discriminant – celui de la qualité et du rendement au travail – dans la dévolution et la répartition des récompenses disponibles » a indiqué le parton du ministère de la communication.

Issa Tchiroma a déclaré aussi la guerre contre ses collaborateurs qui divulguent les informations sensibles, voire secrètes alors qu’ils sont soumis à l’obligation de réserve et l’obligation de discrétion professionnelle.

« La deuxième question que je voudrais évoquer est celle relative aux devoirs cardinaux du fonctionnaire et d’une manière générale de tout agent public, concernant en particulier l’obligation de réserve et le secret professionnel. S’agissant de l’obligation de réserve, elle restreint de manière statutaire la liberté d’expression de tout agent public, y compris dans les sphères privées, de manière à garantir la neutralité et l’impartialité de l’administration et à ne pas nuire au renom de ladite administration.

Cette obligation commande par conséquent à l’agent public de s’abstenir de faire état de ses opinions personnelles sur des questions relatives à son activité et d’afficher des comportements incompatibles avec la dignité, l’impartialité ou la sérénité de ses fonctions. Quant au secret professionnel, il prescrit à l’agent public de faire preuve de discrétion pour les faits, informations et documents dont il a pu avoir connaissance à l’occasion de l’exercice de ses fonctions.

Or, il est de plus en plus récurrent de constater que de nombreux responsables et personnels du Ministère de la Communication font délibérément fi de ces deux devoirs. De fait, certains d’entre eux ne se gênent plus pour livrer des réquisitoires en règle contre les pouvoirs et autorités publics, et ceci de manière ostentatoire.

Pour d’autres, il est devenu courant de communiquer à des médias ou à des journalistes, soit des informations de première sensibilité, soit, pire encore, des documents du même type, dont les fac-similés sont fièrement exhibés dans les pages de journaux, ou présentés sinon carrément lus, sur des antennes de radios et des plateaux de télévisions. Qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre des devoirs du fonctionnaire dont je viens de faire mention, je voudrais qu’il soit clair une bonne fois pour toute dans l’esprit de chacun, que le respect de ces devoirs par tout fonctionnaire ou agent public n’est pas une option, mais une obligation dont nul ne saurait être exonéré, sous quelque motif que ce soit.

J’appelle donc à ce qu’un terme soit définitivement mis à de telles pratiques, et je sais pouvoir compter sur le sens de responsabilité des uns et des autres pour qu’il en soit désormais ainsi » a ordonné le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement.