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Actualités of Wednesday, 24 January 2018

Source: camer.be

Croisade contre la drogue: ça devenait urgent

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La mort, le suicide, les actes de folie, l’exposition au VIH-SIDA, les troubles cardiovasculaires …les dangers liés à la consommation des drogues font frémir.

Malgré ces maux incontestables, certains individus continuent de cultiver, de vendre et de consommer des drogues à leurs risques et périls. Non seulement, ces personnes exposent leur propre vie aux nuisances, elles mettent également celle des autres en danger.

Selon une enquête réalisée par le Centre de recherches et d’études en économie et sondage (CRETES), le cannabis encore appelée « banga » ou chanvre indien constiute la drogue la plus consommée de toutes les couches des populations au Cameroun. La région de l’Ouest serait le principal foyer de la culture du cannabis au Cameroun avec un pourcentage de 26 %. La région de l’Ouest est suivie de celle du Nord-Ouest (17%), de la région de l’Est (17%), et de la région du Sud (6%). Tandis que les régions du Littoral et du Sud-Ouest (41%) de même que l’Ouest et le Nord-Ouest (39 %) sont les principales zones de commercialisation du cannabis.

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Il est également établi que la culture du cannabis est facilitée par la disponibilité et l’accès aux graines féminines communément appelées « poivre ». Lesquelles favorisent le développement de la culture du cannabis à grande échelle dans certaine régions et plus particulièrement dans les régions de l’Ouest et du Nord-ouest.

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La production du cannabis à petite échelle sur l’ensemble du territoire national est aussi perceptible à l’intérieur des plantations au milieu des cultures de cacao, de café, de coton, d’hévéa, d’ananas, de maïs, de haricot, de patates, de manioc, de macabos, d’ignames, de tomates, de piment, de pastèques ou de concombre. La culture du cannabis à petite échelle est également réalisée dans les concessions parfois retirées voire dans des chambres bien aménagées sans pour autant que cette activité suscite la moindre attention de la part du voisinage immédiat. Toujours est-il qu’au Cameroun, 25% de la population a déjà gouté à une drogue dure.

Les 10 % de cette population font partie des usagers réguliers des drogues et spécialement du cannabis. Plus grave, 12000 jeunes sont concernés par l’usage quotidien du cannabis. On comprend donc aisément pourquoi le gouvernement de la République a mis sur pied le comité interministériel de lutte contre la culture et le trafic du cannabis. Depuis lors, le comité s’est attelé à la tâche.

Face à l’ampleur du mal, il a pris des mesures courageuses notamment la création au sein des aéroports internationaux de Yaoundé et Douala, des cellules aéroportuaires anti-trafic, la mise en place progressive des brigades canines antidrogues sur les itinéraires routiers des tra fiquants de drogues, la destruction systématique des plantations de cannabis ainsi que le recours à la technique des livraisons surveillées.

Des mesures plus coercitives seront nécessaires pour infléchir la courbe de la culture, de la commercialisation et de la consommation des drogues. L’objectif étant de la réduire à sa plus simple expression