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Actualités of Vendredi, 22 Décembre 2017

Source: cameroon-info.net

Affaire Nganang: Me Agbor Balla va défendre l’écrivain lors du procès

Un collectif pour la libération de Patrice Nganang vient de voir le jour au Cameroun Un collectif pour la libération de Patrice Nganang vient de voir le jour au Cameroun

Un collectif pour la libération de Patrice Nganang vient de voir le jour au Cameroun.

Patrice Nganang est innocent et il doit être libéré immédiatement. C’est le mot d’ordre du collectif qui vient d’être créé au Cameroun pour la libération de l’écrivain. L’auteur de « Temps de chien » est écroué à la prison centrale de Yaoundé depuis quelques jours. Il est poursuivi par la justice camerounaise de «outrage à corps constitué ».

L’universitaire camerounais a été interpellé le 6 décembre 2017. Trois jours après avoir publié un message sur sa page Facebook, dans lequel il affirmait qu’il n’hésiterait pas à assassiner le Président de la République si la possibilité s’offrait à lui. Au départ, il était poursuivi pour outrage au Président de la République » et « menaces de mort ». Ces charges ont très vite été abandonnées au profit de celle de « immigration illégale » avant finalement l’accusation de outrage à corps constitué.

Des balbutiements qui font dire au collectif pour la libération de Patrice Nganang que le dossier est vide. Le collectif comprend des avocats, des activistes des droits de l’Homme et autres journalistes. Parmi eux, Agbor Felix Balla Kongho. L’avocat figurait parmi les leaders anglophones interpellés et enfermés dans le cadre de la crise qui secoue le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, avant de bénéficier d’un arrêt de poursuite prononcé par le Président de la République.

S’il soutient Patrice Nganang, c’est parce que affirme Balla Kongho, ce dernier a défendu la cause anglophone. C’est aussi parce que l’écrivain est un fervent défenseur des droits de l’Homme. « Je défends Patrice Nganang comme je défendrais tout activiste qui lutte contre la répression. Cela peut arriver à tout le monde. Ce pays nous appartient tous et il ne doit pas être pris en otage par une poignée d’individus », a déclaré Felix Agbor Balla Kongho lors de la conférence de presse que le collectif a donnée le 21 décembre 2017 à Yaoundé.

Il a indiqué vouloir impliquer plusieurs avocats d’expression anglophone afin de rendre le combat plus national. Une lutte que continue de mener Me Emmanuel Simh, l’avocat de Nganang qui est convaincu de l’innocence de son client.