Le concours de l’ENAM session 2017 aurait connu toutes les péripéties possibles. Allant de la première liste des admissibilités publiée le 24 novembre 2017 par le directeur de l’ENAM et annulée quelques heures après par son ministre de tutelle pour non-respect des textes en vigueur, et un candidat ensuite déclaré définitivement admis (major de sa filière) pourtant décédé quelques jours avant les épreuves orales. Invité à l’émission « Club d’Élites » du dimanche 17 décembre 2017 sur la chaine de télévision Vision 4, Dieudonné Essomba n’a pas manqué de s’indigner des événements qui ont entaché la publication des résultats de l’école la plus prestigieuse du Cameroun.
L’économiste Dieudonné Essomba pense que les irrégularités observées résultent du fait que le concours en lui-même est désormais pollué. Selon lui, l’annulation de la première liste par le ministre de la fonction publique s’apparentait déjà comme des signes précurseurs du tripatouillage et ducoup son fils candidat à ce concours n’avait plus aucune chance de réussite.
« Le directeur de l’ENAM publie les résultats, quelques heures plus tard, ils sont annulés par le ministre et l’on nous apprend qu’ils sont partis à la présidence…ensuite les résultats sortent, et on ajoute d’autres noms… écouté!... Mon fils a été admissible, mais lorsque j’ai vu tout ceci j’ai compris qu’il n’avait pas de chance. Mois je ne suis pas un membre du gouvernement » confie-t-il.
L’économiste regrette le fait que l’ENAM qui autre fois etait la vitrine de l’élite administrative n’est aujourd’hui que l’ombre de lui-même.
« Quand on observe les listes on constate qu’ils s’approprient en pleine jour de toutes les places alors qu’ils sont responsables du rationnellement du système… et c’est n’est pas acceptable. » argue-t-il.
L’économiste regrette pour finir que les possibilités d’accès aux concours sont asséchées raison pour laquelle les jeunes accourent à l’ENAM qui autrefois était réservé aux gens « puissants ».