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Infos Sports of Tuesday, 5 December 2017

Source: journalducameroun.com

Il faut organiser le football jeune - Pierre Semengue

Pierre Semengue, président de la Ligue de football professionnel du Cameroun Pierre Semengue, président de la Ligue de football professionnel du Cameroun

Reçu par le Comité de normalisation dans le cadre des auditions pour l’amélioration du football camerounais, le président de la Ligue de football professionnel du Cameroun revient sur quelques-unes de ses idées partagées avec l’organe.

Qu’est-ce qui ressort de votre entretien avec le Comité de normalisation, qui vous a reçu dans le cadre des auditions pour l’amélioration du football camerounais?

J’ambitionne que le Cameroun retrouve sa première place en Afrique et, également, qu’il soit dans le top cinq mondial, parce nous en avons les capacités. Nous pensons qu’il faut revoir certaines dispositions des lois qui régissent les activités sportives, par exemple, les dispositions qui concernent les clubs professionnels et qui voudraient que la ligue professionnelle n’ait, en son sein, que les présidents de clubs. Ce n’est pas juste. Il faudrait élargir aux autres corps de métier, au patronat camerounais. Même si les clubs sont majoritaires, il faut une représentation de tous les autres partenaires.

L’on évoque surtout les statuts à corriger….

Nous pensons aussi que la Fecafoot doit faire un statut type qui permette que des entités telles que les ligues régionales, ligues départementales viennent s’accrocher dessus. Sur les élections, il faut d’abord adopter les textes. Nous sommes d’accord pour que l’Assemblée générale de 2009 adopte les textes. Après cette étape d’adoption des textes, un problème sérieux va se poser, celui du collège électoral. Il y a des clubs dans ce collège qui ont été déclarés fictifs, il y a des clubs à qui on a empêché de se produire. Donc il faut refaire le collège électoral qui part de 2009 jusqu’à 2017, en enlevant les clubs fictifs, ceux qui ne jouent plus mais en y ajoutant les clubs qui ont été empêchés de travailler. Il faudra également définir une représentativité proportionnelle à l’activité qui est sur le terrain. Par exemple, si un département compte six clubs, ledit département a droit à un représentant. Au niveau régional, si une région a trente clubs, elle a droit à cinq représentants. Ceci pourra être fait proportionnellement au nombre de membres de l’Assemblée générale que prescrit la Fifa.

Le Cameroun peut-il de nouveau figurer dans le top cinq mondial comme ce fut le cas au lendemain de la Coupe monde 1990. Si oui, comment?

Pour prétendre dominer le football africain et faire partie du top cinq du football mondial, nous pensons qu’il faut organiser le football jeune. Il faut restructurer ce football afin de mettre sur pied de bonnes sélections nationales des minimes aux seniors dans les deux genres. Chez les minimes, par exemple, il faut créer des compétitions au niveau des quartiers dans les centres urbains et au niveau des villages dans l’arrière-pays. Il faut organiser des compétitions pour les minimes, cadets, juniors, seniors au niveau des quartiers, des arrondissements, des départements, des régions et au niveau national. A travers la Direction technique nationale, l’Académie nationale de football et l’Institut national de la jeunesse et des sports, former et perfectionner des encadreurs. Nous avons décidé, par exemple, à notre niveau, à travers la déclaration révisée de Douala, que les encadreurs des clubs professionnels disposent de la Licence A Fédérale. Les arbitres ne seront pas en reste. Il faut hiérarchiser le corps. Un jeune arbitre commencerait par l’arrondissement pour finir à l’international, en passant par toutes les étapes. La Direction technique nationale devrait, par exemple, avoir des démembrements jusqu’aux arrondissements, pour pouvoir proposer les encadreurs des équipes nationales.