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Infos Business of Friday, 24 November 2017

Source: cameroon-tribune.cm

Développement agricole: le Cameroun veut expérimenter le nucléaire

Les applications nucléaires peuvent être utilisées pour développer de nouvelles variétés agricoles Les applications nucléaires peuvent être utilisées pour développer de nouvelles variétés agricoles

En général, lorsqu’on entend parler du nucléaire, on pense à une arme chimique ou carrément à la bombe. Et « c’est vrai que le nucléaire est dangereux. Mais on peut également l’utiliser de façon pacifique », assure le Dr Mickel Edwerd, chercheur camerounais, promu au poste de chef de section à la division Afrique de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Au quotidien, explique-t-il, « les applications nucléaires peuvent être utilisées pour développer de nouvelles variétés agricoles. Le nucléaire peut servir à résoudre des problèmes de sol. Face à la sécheresse notamment, on peut appliquer des technologies nucléaires pour les rendre plus fertiles et donc, plus productifs ».

Dans le domaine de la santé, les applications nucléaires sont plus vulgarisées : les examens radiologiques et autres scanners sont possibles grâce au nucléaire.

Le traitement du cancer est essentiellement à base d’applications nucléaires, avec la chimiothérapie. Bref, « le nucléaire fait partie de notre quotidien. Que ce soit dans le domaine des ressources en eau, des applications industrielles et du contrôle des pipelines pétroliers.

Sur ce dernier point, le nucléaire est d’ailleurs la seule technologie qui existe aujourd’hui dans le monde, pour permettre aux sociétés pétrolières d’acheminer le pétrole d’un point à un autre sans fuites ni pertes », souligne le Dr Edwerd.

Le représentant de l’AIEA est au Cameroun dans le cadre d’une rencontre statutaire des membres de l’Accord régional de coopération pour l’Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires (AFRA). Il s’agit d’un regroupement intergouvernemental mis en place en 1990, à la demande des pays africains.

L’AFRA compte aujourd’hui 42 Etats membres, qui travaillent de commun accord pour promouvoir l’utilisation pacifique des applications nucléaires pour le développement social et économique des pays africains.

Selon le Dr Patrice Ele Abiama, coordonnateur national de l’AFRA au Cameroun, l’objectif des assises de Yaoundé c’est de « prioriser les actions pour les cinq prochaines années. Convenir sur ce qui mérite d’être fait, pour accompagner les Etats à une meilleure utilisation pacifique des applications nucléaires dans leurs élans de développement ».

Trois domaines principaux ont ainsi été identifiés : l’alimentation et l’agriculture ; la santé ; les questions industrielles et la sureté radiologique. Les travaux en cours au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi) s’achèvent ce vendredi.