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Actualités of Thursday, 23 November 2017

Source: apanews.com

Robert Mugabe comparé à Biya en couverture des journaux camerounais

Robert  Gabriel Mugabe Robert Gabriel Mugabe

La démission, la veille du chef de l’Etat zimbabwéen au terme de longs jours de pressions politique et populaire, a inspiré de nombreux commentaires dans les journaux camerounais parus mercredi.

Mugabe, par la petite porte à cause d’une femme, moque InfoMatin : en rapprochant un peu trop, malheureusement, son épouse du pouvoir pour sa succession, le «Vieux Bob» a fini par être déposé par ses compagnons de lutte d’hier.


«La désormais ex-première dame du Zimbabwe apparaît comme celle qui, par son ambition, a fait chuter son mari, au pouvoir depuis 37 ans. Celle qui est devenue, en 1996, la deuxième épouse du chef de l'État, après avoir été sa secrétaire, ne faisait plus mystère de sa volonté de succéder à son mari depuis plusieurs semaines.»



«Zimbabwe : Mugabe a démissionné», signale pudiquement, dans une brève, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, expliquant que l’intéressé a «a dit être parti volontairement du pouvoir», une décision motivée par son désir d'assurer un transfert du pouvoir sans problème, pacifique et non violent.



C’est une fin lamentable, renchérit Émergence qui déplore le gâchis, mais aussi l’humiliation en mondovision subie par un homme qui se prenait pour un dieu vivant.



Ainsi s’achève le règne du doyen des chefs d’État au monde, regrette également Mutations, non sans s’interroger sur l’attitude de la communauté internationale, en général, et de l’Union africaine, en particulier, qui auront passé leur temps à tergiverser et à louvoyer depuis que la rue gronde.



Visiblement libéré du joug d’un croulant, les Zimbabwéens sont, par milliers, descendus dans la rue pour fêter la démission du plus vieux président de la planète, décrit InfoMatin.



Mugabe plie sous la pression populaire, et démissionne après 35 ans de règne, rappelle The Guardian Post, qui décrit «un dictateur de 93 ans ayant gouverné le Zimbabwe comme son domaine privé», un pays aujourd’hui parmi les plus pauvres du monde, alors que le «Camarade Bob» plaçait des milliards d’actifs à l'étranger.



Pour Le Messager, le cas Mugabe traduit la déchéance d’un héros africain, d’un homme ayant lutté pour la libération de son pays par le colon anglais, et finalement devenu un despote contre son peuple.



C’est en effet sous sa férule que l’oppresseur britannique a été bouté hors du pays et que le peuple du Zimbabwe a pu retrouver sa dignité, acquiesce Repères, Robert Mugabe ayant eu le courage de récupérer et de restituer aux populations les terres dont s’était accaparé en totalité le colonisateur, toute chose que ce dernier ne lui a jamais pardonné.



«Le vice-président déchu, qui s’apprête à s’installer au pouvoir, n’est pas un homme nouveau. Il est solidairement responsable de tous les méfaits qu’on peut reprocher à M. Mugabe, pour avoir été son bras droit depuis la lutte de libération jusqu’aux importants postes ministériels qu’il a occupés avant son récent limogeage.»