Dans le domaine de la riziculture, les besoins du Cameroun sont estimés à 300 000 tonnes par an. Pourtant jusqu’ici le pays ne produit qu’environ 100 000 tonnes de riz chaque année. D’où de fortes importations estimées à 100 milliards de F annuellement. La cause de ce déficit n’est pas le manque de terres cultivables, parce que le pays en a suffisamment. Et ce n’est non plus par manque d’efforts du Gouvernement.
Car on se rappelle qu’il y a de cela quelques années, l’Etat avait déployé des efforts substantiels afin d’améliorer la production du riz au Cameroun. Dans la région de l’Extrême-Nord, la création de la SEMRY allait dans ce sens. Notre confrère Cameroon Tribune dans son édition du 16 novembre 2017 souligne que les investissements mis en place par l’Etat ont entraîné des débours de fonds en termes d’achat des équipements. Il faut préciser que les chiffres suscités, ont été rendus publics par Yaouba Abdoulaye, Ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT) en charge de la planification.
Dans le souci de remédier au problème existant, une mission interministérielle séjourne depuis le 13 novembre 2017 dans la Région de l’Extrême-Nord. Elle échange avec les producteurs sur le terrain. Conduite par Yaouba Abdoulaye, elle est chargée de chercher avec lesdits producteurs les issues pour relancer la révolution rizicole.
Cette mission interministérielle qui va visiter les bassins rizicoles de l’Extrême-Nord jusqu’au 19 novembre 2017, est composée des responsables du Ministère de l’Agriculture et du développement rural et ceux du Ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales.
La mission entend mettre sur pied un programme d’extension, d’intensification et de développement de la riziculture.