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Actualités of Lundi, 6 Novembre 2017

Source: camer.be

Biya a toujours maintenu notre pays dans la paix - Denis Nkwebo

Je reconnais que Biya  a toujours maintenu notre pays dans la paix -  Denis Nkwebo Je reconnais que Biya a toujours maintenu notre pays dans la paix - Denis Nkwebo

En 35 ans de règne, et malgré les multiples crises, le chef de l’Etat s’est forgé une réputation d’« homme de paix ».

«Je suis très critique envers Paul Biya mais je reconnais qu’il a toujours maintenu notre pays dans la paix. » Ces mots sont de Denis Nkwebo, journaliste au quotidien privé Le Jour, au cours d’une des éditions de 2016 de « 7 sur 7 », émission dominicale de débat diffusée sur la chaîne de télévision privée STV basée à Douala. Valentin Siméon Zinga, alors correspondant du service internet de Radio France internationale (RFI) au Cameroun, dans un article publié le 24 juin 2005 sur « Bakassi : Yaoundé veut saisir l’ONU », écrivait que « Le président Biya reste sur une ligne marquée par le respect du droit et l’option d’une résolution pacifique. »


L’ancien directeur des rédactions du quotidien privé La Nouvelle Expression rappelait que « le Cameroun a annoncé cette option suite à des incidents à répétition survenus dans la péninsule camerounaise, au moment où le processus d’application de l’arrêt de la Cour internationale de justice, rendu le 10 octobre 2002, est bloqué. »

Ces postures identiques, et à des époques différentes, de deux critiques des options politiques de Paul Biya montrent combien ce dernier est attaché à la paix. Un concept que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti politique créé par Paul Biya le 24 mars 1985 à Bamenda, vante à chaque occasion en claironnant sur « le mérite [du chef de l’Etat] d’avoir toujours prôné le dialogue et la paix dans des situations de crise ».

Et dont les plus significatives en 35 années d’exercice du pouvoir suprême restent le conflit frontalier avec le Nigeria au sujet de la presqu’île de Bakassi, les attaques de la secte terroriste Boko Haram à l’Extrême-Nord, les incursions des bandes armées centrafricaines sur le territoire camerounais à l’Est et la crise anglophone. A propos de Boko Haram, même si aujourd’hui cet ennemi n’est pas totalement vaincu, l’on observe qu’il est très affaibli par les coups de boutoir à répétition des forces de défense camerounaises. Bien plus, depuis quelques semaines, au plan idéologique, l’on note une reddition de quelques-uns de ses adeptes.
Tout en ne tenant pas l’Etat centrafricain pour responsable des exactions commises par certains de ses citoyens dans certaines localités de la Région de l’Est, Paul Biya a créé quelques unités de défense postées le long de la frontière avec la République centrafricaine (RCA). Pour faire plus dans la dissuasion que dans la répression. Lorsque naît la crise anglophone en novembre 2016, l’on s’attend à ce que Yaoundé réagisse avec une brutalité béotienne et défende surtout les soldats lancés à l’assaut des étudiants de l’Université de Buea.

« Tous les coupables des violences […] seront punis par la loi », annonce Paul Biya dans son message à la Nation le 31 décembre 2016 pour apaiser les uns et les autres. Mieux, le chef de l’Etat multiplie les actes de conciliation jusqu’à la libération des personnes désignées comme les présumés leaders de ces mouvements d’humeur sur fond de revendications sociales au départ, puis, politiques par la suite. A présent, l’heure est à la recherche des voies de sortie de cette crise par le dialogue. Car, Paul Biya, qui veut passer à la postérité comme l’homme qui a apporté la paix au Cameroun, donnerait tout pour préserver le plus précieux acquis de son magistère.