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Infos Business of Friday, 3 November 2017

Source: cameroon-info.net

Kribi: les commerçants menacent de descendre dans la rue

Ils entendent ainsi manifester contre une décision du préfet Ils entendent ainsi manifester contre une décision du préfet

« Non à la casse !», « l’Ascom doit rendre compte ! ». Peut-on lire sur les pancartes lundi dernier, au cours d’une manifestation des commerçants du marché de Nkolbiteng à Kribi. Ces vendeurs sont contre la décision du préfet de l’Océan, Antoine Bisaga, qui au cours de sa descente dans cet espace marchand, a annoncé la destruction de certains comptoirs. Notamment ceux installés à l’espace réservé au parking ainsi que ceux qu'occupent les boxes construits sur les espaces verts du marché et dont les frais d’entretien continuent d’être décaissés, alors que lesdits espaces sont inexistants.

Une décision pas du tout appréciée par les commerçants, qui ont exprimé leur colère, en solidarité à Jean-Pierre Miembouri Bokally, président de la Commission spéciale de suivi des marchés à la Communauté urbaine de Kribi, qui a entrepris de réorganiser et d’attribuer des espaces commerciaux aux nécessiteux. « L’administration ne doit pas laisser un désordre s’installer. L’association a besoin d’ordre et je vous assure que l’avenir de Kribi est un avenir très radieux. Dès le départ, comme la ville est en train de sortir du sol, il faut qu’on adopte un comportement très citoyen. Il y’aura certains d’entre vous qui ne vont pas échapper au déguerpissement. Je ne peux pas vous promettre le contraire. Mais on va être le plus juste possible et il faut que l’ordre règne. Ceux qui sont à l’intérieur doivent être avantagés », a déclaré Antoine Bisaga à l'attention des commerçants.

Une réunion entre le préfet, le sous-préfet, la communauté urbaine de Kribi, les associations et syndicats de commerçants est annoncée à cet effet. Cependant, les commerçants exigent les élections libres et transparentes, avant de se présenter à la table des négociations. Dans le cas contraire ces vendeurs entendent faire « marché mort » jusqu’à ce qu’ils soient attendus. « Nous en avons marre. Nous voulons que cette instrumentalisation cesse. Il y’a des commerçants qui se sont endettés pour un espace de quatre m2 à un million F Cfa. Nous sommes fatigués de cette arnaque qui perdure depuis longtemps et qui profite à l’association des commerçants. Si le préfet aujourd’hui semble surpris, il est pourtant le président de construction de ce marché et nous avons tenu plusieurs réunions. Il est au courant de plusieurs problèmes », dénonce Jean Pierre Tchounkam, le président du syndicat des commerçants de l’Océan.