Vous-êtes ici: AccueilActualités2017 10 17Article 423766

Actualités of Tuesday, 17 October 2017

Source: camer.be

2,3 millions de Camerounais souffrent de malnutrition

La journée mondiale de l'alimentation a été célébrée le 16 octobre dernier La journée mondiale de l'alimentation a été célébrée le 16 octobre dernier

Hier 16 octobre 2017, le Cameroun s’est joint à la Communauté internationale pour commémorer la 37ème journée mondiale de l’alimentation. Selon l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, cette édition se tient dans un contexte national et international marqué par des vagues de migrations.

Fort de ce constat, les acteurs faisant le rapport entre la migration et la sécurité alimentaire ont décidé de placer la 37e de la JMA sous le thème : « Changeons l’avenir des migrations. Investissons dans la sécurité alimentaire et le développement rural ».

Les activités marquant cette journée étaient présidées par Henri Eyebe Ayissi, ministre de l’Agriculture et du développement durable. Le Minader est revenu sur l’opération qui consiste en une campagne annuelle de collecte de fonds destinés au « financement des microprojets » pour petits agriculteurs, éleveurs et pisciculteurs. Le Minader pense que 2,3 millions d’individus souffrent de malnutrition au Cameroun.

Dans le contexte camerounais, les migrations sont marquées par des déplacements de populations des zones pauvres en ressources naturelles et à faibles activités économiques vers des zones plus propices. Le fait que l’agriculture soit confrontée aux caprices du climat, aggravés par le faible niveau de technicité et d’équipements des producteurs, la faible maîtrise des ressources en eau destinées à la production agricole, et l’insuffisance des intrants de qualité, exposent incontestablement certaines populations à une migration saisonnière dans l’optique d’échapper à une éventuelle crise alimentaire.

Par ailleurs, l’explosion démographique, l’exclusion et la marginalisation sociales, les conflits, le faible accès aux ressources comme la terre, le crédit, l’accès difficile aux marchés prédisposent certaines populations aux mouvements migratoires. Dans les pays de l’Afrique subsaharienne, la conjugaison de certains facteurs naturels et anthropiques freine l’essor des activités agricoles censées contribuer à une proportion relativement importante au Produit Intérieur Brut (PIB).

Le corollaire immédiat est la paupérisation de plus en plus croissante de la population, favorisant le développement de certains réflexes telles les migrations.