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Infos Business of Monday, 16 October 2017

Source: cameroun24.net

Ebolowa: opération coup de poings contre les machines à sous

Machine à sous, photo d'archive Machine à sous, photo d'archive

Il n’est plus aisé aujourd’hui de trouver des pièces de monnaie dans la ville d’Ebolowa et pour cause, les machines avalent les pièces de 100 Fcfa. L’expansion de ces machines dans la ville est devenue un véritable casse-tête pour les autorités.

Ces appareils s’étendent aujourd’hui même dans les villages, constituant ainsi un attrait de la jeunesse oisive, même scolaire aujourd’hui. Il faut prendre le taureau par ses cornes, ce qui a permis une descente musclée des forces de l’ordre sur les différents sites de ces machines à sous. L’objectif, débarrasser ces endroits devenus populaires par les jeunes, et qui en ont fait leur passe temps favori pour certain, leur gagne pain quotidien pour d’autres.

A l’arrivée, de nombreux élèves abandonnent les classes et s’agglutinent en longueur de journée autour de ces machines. Ce qui aiguise leurs appétits au jeu conséquence, il faut y trouver de l’argent pour tenter sa chance et prendre un gain. Ce qui ouvre une porte à toutes les pratiques par les adeptes pour trouver de l’argent.

Le constat à l’arrivée, la machine prend toujours le dessus et les victimes n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Joseph Bengono en était victime il y a quelques jours affirme, « quand tu vois les gens ramasser les pièces qu’ils ont gagnées, ça vous attire ».

Il dit y avoir laissé 7500 Fcfa que ses parents lui avaient donné pour l’achat d’un manuel scolaire. Déboussolé, le jeune homme a fait retour à une autre parenté pour rentrer au domicile familial. Il a assisté à cette opération menée par la police selon lui, ils sont arrivés, ils ont ramassé toutes les machines jeter dans le camion sans dire mot.

Une action similaire a été menée également dans un autre coin de la ville, et le butin de ce ramassage se trouve au commissariat central. Selon les autorités de la ville, l’activité des casinos est soumise à une réglementation bien connue, elle ne se fait pas à l’air libre et les tenanciers doivent se soumettre à un régime fiscal bien connu.

Il est question que les uns et les autres prennent leurs responsabilités et se conforment. L’une des conséquences est que c’est en ces lieux que les jeunes sont formés à la prise des stupéfiants, apprennent à prendre l’alcool en sachet et bien d’autres maux. Un autre fait aujourd’hui est que les pièces de 100 Fcfa sont de plus en plus rares, et un doigt accusateur est pointé sur ces machines à sous dont les propriétaires sont loin d’être catholiques.

Christian Tchatchet commerçant ne trouve plus de mot pour qualifier la nocivité de ces machines à sous pour les populations de la ville d’Ebolowa aujourd’hui.

Les commerçants disent payer le prix de la situation car, lorsqu’un client vient acheter chez vous, s’il vous tend 500 Fcfa, pour lui remettre la différence, vous pouvez faire le tour du marché sans en trouver et parfois, il est obligé de continuer ailleurs.

A Ebolowa aujourd’hui, on formule le vœu ardent de voir cette opération réussir sur la durée car, selon Justin Ndopoma citoyen de la ville, c’est bien la 4ème descente du genre. On constat que plusieurs jeunes de la ville d’Ebolowa aujourd’hui sont des victimes expiatoires de ces machines à sous qui plombent aussi l’activité économique de la cité capitale du Sud.

Il faut noter que ces machines à sous pour la plupart constituent la propriété des Chinois qui les confient à des personnes moyennant un 30 pour cent du total du gain d’une machine. C’est cette situation qui attise l’envie à devenir pour les uns et les autres, les gérants de ces machines comme quoi, ils peuvent gagner de l’argent même étant sur place. La leçon à retenir pour les joueurs est qu’on revient toujours à dire, « à moins un, j’allais gagner la mise ».