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Infos Sports of Saturday, 30 September 2017

Source: press-sport.com

Elite One: voici les raisons du fiasco de l’Union de Douala

Union de Douala a attendu l’avant-dernière journée pour assurer son maintien Union de Douala a attendu l’avant-dernière journée pour assurer son maintien

Recrutement raté, faillites individuelles, carence de leaders, jeux de bancs musicaux : voici quelques-unes des raisons du fiasco de l’Union sportive de Douala qui était censée jouer le titre en championnat et aller loin en coupe du Cameroun cette saison.

« Une équipe comme Union doit jouer le titre chaque saison. Union ne peut pas se permettre de jouer les seconds rôles. » Arguait Franck Happi en début de saison. Après quelques années de passage à vide, le président de l’USD s’imaginait surfer sur une saison identique à celle de 2012 lorsqu’il offrait aux nassara gamakai leur énième titre de champion du Cameroun. Mais rien ne s’est passé comme prévu.

Le mythique club au million de supporters s’est liquéfié au point d’attendre l’avant-dernière journée du championnat pour assurer son maintien. En terme de bilan, c’est donc une saison bien loupée pour l’USD qui s’en tire avec une performance ridicule qui ne sied franchement pas à sa réputation. Alors comment expliquer une telle déconfiture ?

Un recrutement raté

On a coutume de dire que la réussite d’une saison se joue pendant l’intersaison. Après une précédente saison dépourvue de résultats mais flamboyant financièrement grâce à quelques mouvements dont le transfert de Mohamed Djetei à Tarragone qui a généré un bon pactole, L’USD a sorti le chéquier pour étoffer son effectif et espérer ainsi faire bonne figure.

Platini Kaham, Benjamin Hedjakpo, Mathieu Adaoussou, Ralph Tchaptchet, Clarence Bitang, Olufade, Ngweni Ndassi, Ntebeu ont ainsi tous déposer leurs valises à Douala avec pour but de redresser la situation sportive de l’USD. A une journée de la fin du championnat, le constat est sans appel. Ce recrutement n’a jamais permis au club d’atteindre ses objectifs.

Excepté Clarence Bitang qui s’est distingué, personne ou presque n’a été à la hauteur. Le gros flop a pour nom Platini Kaham. Meilleur buteur de la précédente saison avec 12 buts, l’ancien attaquant de Lion blessé qui avait sur le papier tout de la bonne affaire du mercato, est sur le point de terminer la saison sans aucune réalisation à son actif. Que dire de l’international tchadien Mathieu Adaoussou qui était censé remplacer Moise Pouaty dans les buts? En somme, l’enthousiasme de voir débarquer ce monde qui paraissait beau s’est éteint du jour au lendemain.

Carence de leaders, anciens à la traîne

Mettre la saison ratée de l’Union sportive de Douala sur le dos des seules recrues serait bien trop réducteur, d’autres facteurs expliquent aussi objectivement cette désillusion. Outre son opération de recrutement qui a capoté, l’USD qui misait sur certains anciens cadres qui restaient sur quelques exercices remarquables pour se reprendre n’a pas été aidée par ces derniers. En se posant la question de savoir le nombre de buts inscrits cette saison par Samuel Nlend qui claquait une dizaine de buts autrefois, on se rend à l’évidence que l’international espoir camerounais est une autre déception. Ajoutez un certain Olivier Mbaizo qui serait piqué par le syndrome de la starmania et de l’arrivisme. Ces internationaux qui étaient censés être les leaders du groupe, des aboyeurs capables de transcender leurs coéquipiers et d’être au-devant de la scène pendant les moments difficiles ont été tous transparents.

Jeux de bancs musicaux

Il n’y a pas que les joueurs qui composent l’effectif de l’USD qui est tant décrié cette saison. Et évidemment, lorsque les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes, c’est l’entraîneur qui se retrouve propulsé en première ligne. Bien qu’ayant jeté l’éponge à mi-parcours, Joseph Siéwé est l’un des responsables de ces mauvais résultats car, avant son départ l’équipe était déjà en proie aux problèmes de résultats.

Cependant, au moment où l’entraîneur national des lions cadets quittait le navire, la situation n’était pas aussi catastrophique. Il n’y a nul doute que si les choses sont allées de mal en pis c’est parce que son successeur avait un profil moins intéressant. On ne peut pas s’en prendre à Henri Bainassem, ce jeune entraîneur très en dessous du standard qui faisait office d’apprenant au poste d’entraîneur principal mais plutôt aux dirigeants qui ont bien failli non seulement en propulsant ce dernier mais en recrutant un Théodore Kwetchou dont le parcours fait peine à voir.

La saison de l’USD ratée sur tous les plans, Franck Happi a donc le devoir de prendre des décisions fortes pour remettre l’union sportive de Douala dans le standing qui est le sien.