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Actualités of Friday, 25 August 2017

Source: cameroonweb.com

Crise anglophone: une émission en anglais suspendue sur Canal 2

Canal2 international, la chaîne camerounaise Canal2 international, la chaîne camerounaise

L'un des programmes en anglais,diffusé à Douala au Cameroun "ToughTalk" sur Canal 2 Television, a été suspendu.

Bien que la suspension soit toujours de bouche à oreille, le programme n'a pas été diffusé ce jeudi 24 août à 10h00 heure locale. Le programme est également disponible tous les mardis à la même heure.

L’un des invités à cette émission Elie Smith sur sa page twitter le 23 août 2014 écrivait. "Le programme phare en anglais du canal 2, «Tough Talk, diffusé tous les mardis et jeudis a été temporairement suspendu," sans précision.

Des sources ont néanmoins laissé entendre que des pressions ont été exercées sur les responsables de Canal 2 pour que le programme soit suspendu. "La pression serait venue du ministère de la Communication et surtout du ministère de la Justice. La plainte était que le programme parlait davantage trop durant cette crise anglophone qui sévit ", a déclaré notre source.



Il a également été convenu que le gouvernement demandait à l’animateur du programme et aux panélistes de se prononcer en faveur du gouvernement et de conseiller plutôt la reprise des classes. Ntaryinke Divine et co-panélistes, Henry Kejang et Elie Smith auraient insisté sur le rapport de l'équilibre entre la présentation des faits et de la vérité.

Kejang Henry a simplement dit qu'il n'avait aucune idée pour que le programme soit suspendu temporairement. Il est cependant dit que, outre l'accent mis sur la crise anglophone, la liberté d’expression dans le ton du programme a également effrayé les autorités de Yaoundé. Les responsables ont tenté en vain de joindre le Ministère de la Communication d’Issa Thiroma.



Depuis le début de la crise du Cameroun méridional, en octobre 2016, au moins cinq journalistes anglophones ont été détenus en prison alors que beaucoup d'autres sont dans le collimateur du pouvoir de Yaoundé à Bamenda, dans le nord-ouest du Cameroun.

Les appels à la libération pour les journalistes arrêtés sont tombés jusqu'alors dans les oreilles des sourds. La répression du gouvernement camerounais sur les médias a amené certains praticiens des médias à fuir l'arrestation ou à recourir à l'autocensure.