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Actualités of Monday, 3 July 2017

Source: cameroon-info.net

Qui sont les 11 nouveaux généraux de Paul Biya ? (suite et fin)

Paul Biya a nommé 11 nouveaux généraux la semaine dernière Paul Biya a nommé 11 nouveaux généraux la semaine dernière

Le Président de la République a promu onze officiers supérieurs dans les corps de la gendarmerie nationale, de l’armée de terre et de l’armée de l’air.
Ci-dessous les visages et le parcours des nouveaux officiers, compilé par Cameroon Tribune.

Joseph Nouma: un parcours exceptionnel

Sa formation intellectuelle et son expérience du terrain font de ce général une valeur sûre pour notre armée.

Le nouveau général de brigade Joseph Nouma est un digne fils du département du Nyong-et-Kellé dans la région du Centre. Né le 2 mai 1962, titulaire d’un baccalauréat B, il est très vite attiré par le métier des armes. Au Cameroun, et précisément à l’EMIA, il est formé de 1982 à 1985, avant d’y suivre trois stages, à savoir, le stage d’application à l’infanterie aéroportée, le stage de commandant d’unité, et le stage d’état-major.

A l’étranger, le général Joseph Nouma a suivi le stage d’état-major à l’école d’état-major de Nanjing en Chine de 1999 à 2000, et le stage du brevet d’enseignement supérieur au Naval War College, New Port Ri aux Etats-Unis. Il a suivi de nombreux stages dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en France et en Israël.

Entre autres responsabilités occupées, il a été commandant la force « BIR Côte » de 2012 à 2013, commandant de l’opération Alpha (BIR) depuis juillet 2014. Il a pris part à la campagne de lutte contre les coupeurs de routes et le grand banditisme rural dans les trois régions septentrionales, la campagne de lutte contre la piraterie maritime, et depuis juillet 2014, la campagne de lutte contre les terroristes de Boko Haram. Outre sa promotion au grade de général de brigade, il a été nommé commandant de la 11e Brigade d’infanterie motorisée (11e BRIM) qui a son poste de commandement à Ebolowa.

Bède Benoît Eba Eba : décollage pour un pilote chevronné

Promu général de brigade aérienne, le nouveau commandant de la Région militaire interarmées N°3 était jusque-là le N°2 de l’armée de l’air.

C’est un homme d’un abord facile, « mais un militaire très rigoureux», préviennent ses proches rencontrés à l’état-major de l’armée de l’air. On en parle également comme d’un militaire « très discipliné ». Benoît Bede Eba Eba, jusque-là major-général à l’état-major de l’armée de l’air, est désormais appelé à prendre les commandes de la Région militaire interarmées N°3 (RMIA 3) qui a son poste de commandement à Garoua. Le pilote de chasse, qui a vu le jour le 16 octobre 1958 à Ndelle près d’Ayos, est un officier supérieur à la formation solide. L’ancien pensionnaire de la faculté des sciences de l’université de Yaoundé a suivi une formation d’ingénieur en aéronautique au cours spécial de l’Ecole de l’air de Salon de Provence en France de 1979 à 1982. Pilote de chasse formé ensuite à Tours en France, il est également officier de sécurité aérienne.

Bède Benoît Eba Eba est également détenteur d’un certificat et d’un diplôme d’état-major de l’EMIA de Yaoundé et de nombreux autres parchemins obtenus ensuite en France et en Chine. Son parcours professionnel est également très riche. La ville de Garoua qui va l’accueillir bientôt ne lui est pas étrangère.

Il y a exercé de 2004 à 2007 comme commandant en second de la Base aérienne 301. De 2007 à 2011, il est commandant de la Base aérienne 101 de Yaoundé, d’où il part pour l’état-major de l’armée de l’air en qualité de major-général.

André Patrice Bitote: le stratège qui monte

Ce natif de Zoétélé est parmi les 11 officiers supérieurs à avoir bénéficier de la promotion au grade de général jeudi dernier.

Il est certainement le plus jeune officier général de l’armée camerounaise depuis jeudi dernier. Le général de brigade André Patrice Bitote, 52 ans, est aujourd’hui le porte-étendard de sa promotion à l’Ecole militaire interarmées de Yaoundé, baptisée « Ouverture et Démocratie » (1990-1993). Après sa sortie de l’EMIA, il s’engage dans la gendarmerie nationale. Dans ce corps, il a obtenu tous les diplômes militaires et fait partie de la première promotion des brevetés d’études militaires supérieures à l’ex-Cours supérieur interarmées de défense, actuelle Ecole supérieure internationale de guerre de Yaoundé (2005-2006).

Sa promotion au grade de général de brigade a été suivie par celle au poste de directeur central de l’administration et de la logistique au ministère de la Défense. Bien avant, le général Bitote était directeur du budget et des équipements au MINDEF entre 2016 et 2017, directeur des affaires administratives, financières et domaniales dans les services centraux de la Gendarmerie nationale de septembre 2005 à juin 2007. Au plan universitaire, le général de brigade Bitote est doctorant en stratégie, défense, sécurité, gestion des conflits et catastrophes à l’université de Yaoundé II. Stratège, il est également juriste. Il a par exemple un diplôme d’études supérieures spécialisées en droit de l’urbanisme et de l’environnement obtenu en 1989 à l’université de Limoges en France.

Toungue Elias: un homme de terrain

Ce fils de Foumban est un « vieux » routier du commandement territorial de la gendarmerie
Une anecdote pour illustrer la personnalité et le professionnalisme du nouveau général de brigade Toungue élias. Quelques minutes seulement avant la tombée du décret l’élevant à cette haute fonction, il était joint par C.T qui recoupait une information relative à un accident de la circulation survenu jeudi dernier au niveau de la falaise de Mbé. Celui qui officiait jusque-là comme commandant de la légion de gendarmeries (Colegion) de l’Adamaoua avoue humblement qu’il n’est pas encore au courant de l’accident, laisse entendre qu’il va recouper l’information et promet qu’il va rappeler une fois en possession des éléments. Deux minutes seulement après l’échange, le Colegion rappelle l’informateur, confirme qu’il y a effectivement eu un accident de la circulation au niveau de la falaise. Il donne tous les détails.

Ensuite, c’est lui qui va recevoir, dans la foulée, un flot ininterrompu de coups de fil. Ses interlocuteurs le félicitent pour sa brillante promotion. Né en 1962 à Yaoundé, Elias Toungue est diplômé de l’EMIA depuis 1986.

Le nouveau commandant de la quatrième région de gendarmerie qui a son état-major à Maroua fait partie de la promotion « Rudolph Duala Manga Bell ». Ancien chef de service du Renseignement au SED, il a été tour à tour commandant en second de la légion de gendarmeries du Littoral, commandant de la légion du Sud, avant d’être muté à Ngaoundéré en 2013. Il est également passé par l’École de guerre de Yaoundé. Marié et père de cinq enfants, il est considéré comme un homme de terrain, toujours aux côtés de ses troupes.

Brigadier General Robinson Agha: Soldat populaire

Illustre fils de la division de Menchum, région du Nord-Ouest émerge comme soldat de nouvelle génération et mélangeur fin.
C'est sur presque toutes les lèvres de la région du Nord-Ouest que Robinson Agha Ndong est un soldat rare. Il est calme, doux, doux, amical, efficace et solidement par la nation.

Il est diplômé de l'Académie nationale combinée militaire (EMIA) en 1984 dans le lot de Bravery and Perseverance. Il a depuis traversé le territoire national desservant la patrie dans ses fonctions et ses rôles respectifs. Parmi le sort, le général de brigade Robinson Agha a été instructeur dans le centre de formation militaire avant de rejoindre le corps de la garde présidentielle.

En début de route, il est devenu le commandant de la 111e compagnie de combat à Ebolowa avant de continuer à servir à la Mission de maintien de la paix de l'ONU au Cambodge en 1994. De retour au Cameroun, il a dirigé les opérations et les services de renseignement au 31e bataillon de Kousseri, Région du Grand Nord et a été chargé des opérations en tant que chef d'état-major au 21e bataillon de Buea. Il occupe également le 8ème Secteur Militaire à Bertoua, la région Est, le 3ème Secteur Militaire à Garoua, la région Nord et la 2ème Région Militaire à Douala, dans la région du Littoral. Il a été commandé commandant de la 22e Brigade d'infanterie motorisée à Bamenda le 14 mars 2016, poste qu'il occupait avant de devenir brigadier général le 29 juin 2017.

Assoualai Blama: le « remède » des preneurs d’otages

Ces derniers mois, le nouveau général de brigade s’est distingué par son investissement dans la lutte contre la grande criminalité dans l’Adamaoua.
«Le colonel est en brousse ». Chaque fois qu’on demandait de ses nouvelles, c’est la réponse qui nous était servie par ses hommes. Dans le langage de l’armée, l’expression « le colonel est en brousse » signifie que le chef dirige une opération sensible dans la forêt. Ces derniers mois, le colonel Assoualaï Blama n’a pas eu de repos dans son bureau situé à l’intérieur du CIFAN de Ngaoundéré. Avec la montée du phénomène de prise d’otages et d’enlèvement de bergers ou de leurs proches dans les villages de la région de l’Adamaoua, son unité, la 31e Brigade d’infanterie motorisée (BRIM), couvrant l’Adamaoua et le Nord est particulièrement sollicitée. C’est donc lui qui allait libérer, avec ses hommes, les otages. Ces actions d’éclat dans le traitement de la grande criminalité lui ont valu le surnom de « remède » des preneurs d’otages et des coupeurs de route.

Sorti de l’Emia en 1987, promotion « Martin Paul Samba », ce natif de Maga, département du Mayo-Danay, région de l’Extrême-Nord, est un militaire rompu à la tâche. Depuis sa sortie de l’École militaire inter armées (EMIA), il a été presque tout le temps sur terrain. Mais après sa formation à l’École de guerre de Yaoundé en 2012, celui qui fait partie du tout premier contingent du Bataillon d’intervention rapide (BIR), passe quelques mois dans les services centraux à l’état-major des armées où il a occupé le poste de chef de division du reste du monde. C’est de là qu’il part en 2014 pour la 31e BRIM de Ngaoundéré. L’officier supérieur va désormais servir à la 41e BRIM, Kousseri. Il est né en 1963.