Moscou: un dirigeant de la FECAFOOT oublié dans sa chambre d'hôtel

A chaque voyage des Lions Indomptables, il faut désormais s’attendre à des frasques des membres de la délégation. Après le ‘Bruxelles gate’ qui a coûté sa place de coordinateur des sélections nationale à André Nguidjol, les ratés continuent autour de la tanière des Lions. C’est Pierre Batamack qui est la dernière victime en date.

«Eveline Ngo Touyé, tu ne pouvais pas venir m’appeler? Vous les employés de la FECAFOOT, vous ne vous occupez pas des administrateurs ? Vous partez sans moi parce que quelqu’un veut occuper ma place dans l’avion. Je vous rappelle que je suis de la délégation officielle prise en charge par la Fifa, et vous me laissez ici dans le hall de l’hôtel, je suis ici comme un voyou. » Au bout du fil de Pierre Batamack, c’était Eveline Ngo Touyé, une des employés de l’instance faîtière du football camerounais, chargé des voyages des administrateurs. Son crime, n’avoir pas appelé son patron au moment où la caravane officielle des Lions Indomptables quittait l’hôtel Renaissance Monarch de Moscou pour l’aéroport en direction de Saint Petersburg. Quand la dame essaye de s’expliquer, il recommence : « Tu m’as dit de descendre avec mes bagages à 7 heures, et je t’ai dit que je n’avais qu’un bagage de cabine. Est-ce la raison pour m’abandonner ici, vous partez tous avec les Fotso, vous laissez le président ici à Moscou ? Il faut dire à Tombi que je vais même rentrer à Douala. » Et pierre Batamack se retourne vers Mariia Dutilova, la dame du comité locale d’organisation qui veille aux problèmes dans l’hôtel des Lions pour lui demander s’il ne peut pas retrouver le cortège parti quelques minutes plus tôt. La dame lui explique que sans escorte, il ne peut pas retrouver la délégation avant le décollage de l’avion.

La délégation d’une cinquantaine de personnes a été brusquée ce lundi matin pour un départ plus tôt que prévu à Saint Petersburg. Même la presse camerounaise et étrangère qui était aux trousses des Lions a été prise à dépourvu. Mais Pierre Batamack ne comprend toujours pas ce qui peut expliquer cet abandon, lui qui occupait la chambre juste à côté de celle de Blaise Moussa le secrétaire général qui n’a pas eu le même problème. Au moment de notre départ de ces lieux, promesse avait été faite au président d’Avion du Nkam, qu’un billet d’avion pour un vol en soirée lui sera envoyé pour rallier Saint Petersburg.