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Actualités of Monday, 5 June 2017

Source: camer.be

Un Docteur accusé dans l’affaire de corps mutilés à l’hôpital de Kribi

L'hôpital de Kribi L'hôpital de Kribi

Réunis en session extraordinaire, les chefs et notables du groupement Mabi sud sont sortis de leur réserve et dénoncent une cabale orchestrée contre le directeur de cet hôpital, le docteur Jean Gustave Tsagadigui.
Des journalistes menacés.


L’affaire fait grand bruit dans la cité balnéaire de l’Océan au sujet d’une présumée mutilation de corps à l’hôpital de district de Kribi. Des rumeurs vont bon train dans les salons huppés et les chaumières depuis la diffusion de cette information sur la chaine de télévision Canal 2 International et dans le journal Le Messager.

Pour défendre l’image d’un de leur ‘’digne’’ fils, la chefferie traditionnelle a décidé de sortir de sa réserve et de dire son mot. Réunis en session extraordinaire le lundi 29 mai dernier, les notables Mabi ont publié une mise au point.

« sur convocation du chef de groupement Mabi Sud Sa majesté Mvoubia Thomas, la notabilité Mabi s’est réunie en session extraordinaire le lundi 29 mai dernier à la chefferie du groupement Mabi sud au village Bumé à l’effet d’examiner les allégations graves au sujet de la mutilation d’un corps à l’hôpital de district de Kribi », annonce d’entrée de jeu le communiqué qui poursuit en ces termes : « Allégations entretenues depuis quelques temps contre cet hôpital et la personne de son directeur le docteur Jean Gustave Tsagadigui, digne fils Mabi dans la presse et les réseaux sociaux.

A l’analyse des faits, notamment de ce qui est de la procédure de la levée de corps, il s’agit d’une opération publique impliquant le personnel de l’hôpital et la famille du défunt ; opération au cours de laquelle aucune dénonciation et aucun constat de mutilation n’ont été faits ». pour conclure, la notabilité Mabi estime, que ces accusations de mutilation sont une cabale orchestrée contre la personne du directeur de l’hôpital.

« De ce point de vue et sous réserve des démarches officielles visant à la manifestation de la vérité, la notabilité Mabi constate avec désapprobation qu’il s’agit là d’une entreprise ayant pour but de nuire à l’image de leur fils le directeur de cette institution hospitalière, le docteur Jean Gustave Tsagadigui et à tous les efforts de modernisation engagés par lui depuis sa prise de fonction.

La notabilité Mabi met en garde des auteurs desdites allégations ainsi que leur relais et se réserve le droit de saisir les services compétents pour la manifestation de la vérité afin que justice soit rendue ». Ampliation de ladite mise au point à été faite au préfet du département de l’Océan, au procureur de la République près des tribunaux de Kribi, et au commandant de compagnie de gendarmerie de Kribi.

Cabale contre les reporters

« A la lecture de cette mise au point, il apparait que seule la justice qui s’est déjà saisie du dossier peut déterminer si oui ou non il y’a eu mutilation sur le corps du jeune homme de 23 ans nommé Mfoula Seth Oscar. Une exhumation de la dépouille mortuaire est actuellement inévitable, si on connaîtra toute la vérité », nous explique une source judiciaire.

Samedi 27 mai dernier, dans le cadre de cette enquête, c’est le premier substitut du procureur de la République près les tribunaux de Kribi qui s’est rendu en personne à la brigade de gendarmerie de Massaka pour entendre les membres de la famille de Mfoula Seth Oscar, ainsi que les morguiers qu’accompagnait un responsable de l’hôpital de district de Kribi. De ces auditions, il ressort que chaque partie garde sa position et que seule une autopsie du corps du défunt pourra éclairer cette situation.

Tous les journalistes ayant relayé cette information sont désormais persona non grata au sein d’une certaine Communauté Mabi. Ils sont accusés d’avoir été ‘’achetés’’ par certains opposants politiques au docteur Jean Gustave Tsagadigui, dans le but de salir ce dernier afin de freiner ses ambitions politiques.

Ils sont menacés d’être traînés en justice, si ce n’est pas une « malédiction traditionnelle » qui les frappera.

Cette affaire s’annonce riche en rebondissements et dans les jours à venir, on saura qui de la famille de Nfoula Oscar ou de l’hôpital de district de Kribi détient la vérité.