Le journaliste récemment condamné par la justice camerounaise à 10 ans d’emprisonnement ferme, est arrivé dans les Régions septentrionales du pays comme photographe. C’était dans les années 2000.
Dans son édition du 8 mai 2017 le quotidien Le Jour dresse le portrait d’Ahmed Abba le correspondant en langue Haoussa de Radio France internationale (Rfi) au Cameroun. Condamné à 10 ans d’emprisonnement ferme pour non dénonciation et blanchiment des actes de terrorisme, Ahmed Abba est présenté par des confrères comme quelqu’un qui s’est démarqué dans le secteur de la photographie dans les Régions du septentrion.
C’est en 2000 que le correspondant de Rfi arrive à Maroua dans la Région de l’Extrême-Nord comme photographe. Il est alors âgé de 40 ans. C’est à Maiduguri une localité nigériane qu’il apprend à parler la langue Haoussa. «Selon certains journalistes travaillant à Maroua, le correspondant de Rfi amène dans cette ville une technique d’enjolivement des photos qui consistait à entourer les images des figures géométriques», écrit le quotidien. Une technique qui plait aux habitants de la ville de Maroua. Ahmed Abba finiT donc par s’installer définitivement au Cameroun et va travailler avec un studio photo situé au quartier Domayo. Le quotidien dit que ses services vont être sollicités pour la couverture des évènements de celui qui est alors à l’époque Gouverneur de l’Extrême-Nord, le dénommé Ahmadou Tidjani. Ahmed Abba va devenir plus tard le «photographe personnel» du Gouverneur Ahmadou Tidjani.
En 2005 celui qui n’est que photographe va passer de l’appareil photo à la caméra. Ses premières vidéos il les vend aux chaînes de télévision comme Dbs. Avec la présence de Boko Haram la Région de l’Extrême-Nord passe sous le feu des projecteurs. C’est ainsi que Rfi le sollicite pour être son correspondant en langue Haoussa au Cameroun. Des journalistes expliquent que c’est sa connaissance de l’outil informatique qui l’a permis d’être retenu. Il est décrit comme un journaliste respectant les autorités et dévoué. Selon des sources du journal, il ne fréquentait pas les lieux mondains comme les débits de boisson. D’après les mêmes sources, Ahmed Abba a été l’un des premiers tenanciers de call box dans la ville de Maroua.