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Actualités of Vendredi, 3 Mars 2017

Source: cameroon-info.net

Sorcellerie dans une école publique à Yaoundé

Bâtiments d'une Ecole publique à Yaoundé Bâtiments d'une Ecole publique à Yaoundé

C’est une histoire des plus rocambolesques que vit actuellement l’école publique de Mimboman dispensaire à Yaoundé. En effet, une affaire de pratique de sorcellerie paralyse actuellement le bon fonctionnement des cours dans cet établissement d’enseignement primaire.

Selon Cameroon Tribune qui relaie cette information dans son édition de ce vendredi, le vendredi 13 janvier 2017 précisément, après les classes, la surnommée Mamy Nyanga, 12 ans, élève de Cours élémentaire première année, aurait entraîné sa camarade Bénicia, 11 ans, au domicile familial pour passer la nuit. Ne voyant pas leur fille revenir de l’école, les parents de Bénicia lancent les recherches et approchent la maîtresse qui se joint à eux.

«Des informations glanées ici et là, le lendemain, permettent de localiser les deux élèves au domicile de Mamy Nyanga qui a pris soin de cacher son «amie» en lieu sûr, après avoir subi les menaces de sa génitrice ne voulant pas voir un enfant étranger dans sa maison. C’est aux alentours de 20h que Bénicia sera finalement récupérée, après une longue journée de course-poursuite avec Mamy Nyanga dans les artères du quartier Mimboman», rapporte le journal.

Au regard de la gravité de l’incident, apprend-on, les parents de Bénicia saisissent la directrice de l’école publique de Mimboman dispensaire que fréquentent les deux élèves. C’est alors que l’enquête administrative ouverte met en lumière différents actes étranges: une déclaration d’amour écrite par Mamy Nyanga avec promesse de mariage, un anneau et un téléphone portable sont retrouvés dans les effets de Bénicia, rapporte Cameroon Tribune.

De plus, «il apparaît qu’une maîtresse de l’école, malade, a été envoûtée par Mamy Nyanga au travers de deux pots de yaourt et devrait perdre la vie. Vu l’ampleur de la situation, un rapport a été adressé par la directrice à l’inspection d’arrondissement. D’où l’exclusion immédiate des deux élèves pour pratique de sorcellerie. Depuis, aucun établissement de l’arrondissement ne veut d’elles», lit-on.

Selon l'article 251 du Code pénal, «l'auteur coupable de sorcellerie peut être puni d'une peine d'emprisonnement de 2 à 10 ans et d'une amende allant de 5.000 à 100.000 FCFA».