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Infos Business of Mercredi, 1 Mars 2017

Source: cameroon-info.net

CAMRAIL perd du terrain à Yaoundé

Un train de la Camrail Un train de la Camrail

La suppression des voitures-lits et de la première classe du train à destination de Ngaoundéré est à l'origine de cette situation.

Sept voitures seulement contre 17, voire 18 avant le 11 février dernier. Voilà à quoi est réduit la CAMRAIL sur le trajet Yaoundé - Ngaoundéré. En plus, les passagers sont tous obligés d'effectuer la liaison exclusivement en deuxième classe assise. Pour cause, voitures-lits et première classe ont disparu suite au constat d'une anomalie sur les voitures concernées lors d'un contrôle de maintenance, selon un communiqué de l’entreprise. D'où le retrait immédiat de ces voitures du trafic. Pour les voyageurs, c’est une situation très difficile, car même pour avoir le billet, c’est tout un problème, car il faut se lever très tôt.

Selon certaines indiscrétions, les voitures retirées sur cette ligne présenteraient la même configuration que celles ayant présenté des défaillances de freinage consécutives à la tragédie d’Eséka le 21 octobre 2016, de fabrication asiatique. D'où la décision de CAMRAIL de retirer tout simplement lesdites voitures, afin de limiter les risques d’une nouvelle catastrophe.

Une mesure qui n’est pas sans conséquence pour les voyageurs de Ngaoundéré. En plus du fait que les places se discutent, il y a l’inconfort des passagers qui n’ont pas d’autre choix que de faire tout le trajet assis. Ce qui oblige certains voyageurs à recourir aux bus. Il faut alors débourser 12 000 Francs CFA par personne, et supporter la durée du trajet évidemment plus longue. Une aubaine pour les agences de transport, dont les responsables disent être passés de 13 à 14 voyages par jour, contre 7 à 9 avant la suppression des voitures-lits et de la première classe à CAMRAIL.

D’autres, plus nantis, optent pour le transport aérien à 80 000 FCFA. Pour donner satisfaction aux clients, Camair-Co dessert depuis le 20 février la ville de Ngaoundéré trois fois par semaine : le lundi, le mardi et le vendredi. Les vols sont donc passés de 2 à 3 par semaine, sans escale comme c’était le cas avant. La compagnie est partie de 40 à 50% de taux de remplissage pour 70% aujourd’hui.