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Infos Business of Mercredi, 1 Mars 2017

Source: cameroon-info.net

Messapresse réclame 180 millions à l'État

Un kiosque à journaux Un kiosque à journaux

C'est l'une des conditions posées par la société de distribution de la presse locale, déficitaire de cette somme.

Messapresse accuse un déficit annuel de 180 millions de Francs CFA. Ce manque est la cause de nombreuses difficultés auxquelles est confrontée la société de distribution de la presse nationale, dans l'exercice de ses fonctions. Il s'agit entre autres de la couverture insuffisante du territoire national, du retard dans les convois des produits de presse, de l'insuffisance criarde des kiosques, du nombre élevé d’invendus.

Compte tenu de cette situation, Messapresse a présenté des conditions au Ministère de la Communication, inhérentes à la poursuite de ses activités. Selon l'entreprise, le Gouvernement qui a la responsabilité de rendre démocratique l’information doit soit mettre à sa disposition les 180 millions de Francs CFA manquants pour qu’ils puissent continuer leur travail, soit augmenter le coût de la prestation à la presse. Au cas où ces conditions ne sont pas respectées, Messapresse menace de mettre définitivement la clé sous le paillasson.

Issa Tchiroma Bakary (MINCOM) a tenu une réunion de concertation avec les directeurs de publication, dans son département ministériel. La rencontre organisée hier 28 février 2017 avait pour objectif, suite à la décision de Messapresse de mettre fin à ses prestations, de trouver des voies et moyens pour sauver la distribution de la presse au Cameroun.

Pour les directeurs de publication, la rupture avec Messapresse est la meilleure option. Ils pensent pour la plupart que «l’État se doit de prendre en main la distribution des journaux au Cameroun». Selon eux, Messapresse est une société privée et il ne faudrait pas qu’on donne toujours les choses au privé au Cameroun, parce qu’il faut que la souveraineté se manifeste quelque part.

Afin de trouver des solutions durables à ce problème par la voie des personnes les plus indiquées (les patrons de la presse), il a été mis sur pied séance tenante un Comité de réflexion qui a pour mission de faire des propositions au gouvernement. Celui-ci a une semaine pour rendre ses propositions au MINCOM.