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Actualités of Friday, 17 February 2017

Source: agenceecofin.com

L'ONU appelle Biya à restaurer l’accès à Internet

Le président camerounais, Paul Biya Le président camerounais, Paul Biya

Cela fait exactement 32 jours, aujourd’hui, que l’accès à Internet a été suspendu dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest du Cameroun, suite aux manifestations des populations de ces deux régions qui s’estiment marginalisées. Les Nations unies, à travers David Kaye, le rapporteur spécial pour la liberté d’expression, et plusieurs autres organisations non gouvernementales à l’instar d’Internet Sans Frontières ou encore Access Now, appellent les autorités de Yaoundé à lever enfin ce blocage.

Dans une lettre publiée sur la plateforme web du Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme (OHCHR), David Kaye indique que « la suspension d’Internet à cette échelle viole le droit international. Elle ne supprime pas seulement le débat public, mais prive également les Camerounais de l’accès aux services essentiels et aux ressources de base ».

15 jours après la coupure d’Internet dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, Internet Sans Frontières estimait déjà à près de 440 millions Fcfa les pertes financières occasionnées pour les entreprises, par cette situation. Dans son rapport, l’Ong considérait la ville de Buea qui abrite de nombreuses start-up dont l’activité est dépendante d’Internet, comme la plus touchée par la restriction de la connectivité data.

Access Now, en plus des autorités publiques, a également joint les opérateurs télécoms, MTN, Orange et Nexttel pour leur demander de restaurer l’accès Internet. L’Ong a choisi de mettre en avant leurs pertes financières à elles, en leur expliquant : «bloquer intentionnellement l’accès à Internet des communautés anglophones du Cameroun est mauvais pour vos affaires. La coupure Internet n’était pas votre idée, et ne correspond pas à vos intérêts économiques, mais vous êtes néanmoins impliqués dans ce blocage».




David Kaye, le rapporteur spécial pour la liberté d’expression.