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Actualités of Vendredi, 17 Février 2017

Source: camer.be

Moskota: trois soldats morts dans l'explosion d'une mine

Le véhicule militaire pick-up a sauté sur une mine au village Moskota Le véhicule militaire pick-up a sauté sur une mine au village Moskota

On déplore également quatre blessés et des soldats portés disparus, alors que la zone connaissait une accalmie.

Selon des sources militaires, dans l’après-midi du jeudi 16 février 2017, un véhicule militaire pick-up a sauté sur une mine au village Moskota, dans l’arrondissement de Mayo-Moskota, département du Mayo-Tsanaga. Le véhicule est passé sur des mines au niveau de Goledge-Moskota. Le bilan ferait état d’au moins trois soldats tués et de quatre autres blessés, dont le chauffeur.

Mais, dans la confusion qui a suivi le drame, plusieurs versions divergent. Une première indique qu’il y a eu quatre morts et un blessé grave conduit à l’hôpital adventiste de Koza.

Un conseiller de cette commune indique sous anonymat : «Nous ne pouvons dire avec exactitude le nombre de morts. Mais ce que nous savons, le survivant nous a parlé d’au moins trois camarades d’armes qui ont perdu la vie. Ils étaient au nombre de huit dans le véhicule qui rentrait d’une patrouille ». Des habitants de ce village qui auraient été les premières personnes à se rendre sur les lieux du drame confient :

«Les poseurs de mines étaient visiblement dans un buisson non loin de là et ont vu la voiture prendre le feu avant de quitter les lieux. C’est la situation des militaires qui nous tenait à coeur et c’est pour cela que nous ne les avons pas pourchassés». Ils indiquent avoir découvert trois corps inanimés et quatre militaires  camerounais blessés.

Une autre source à la gendarmerie de Koza déclare pour sa part qu’il y aurait seulement quatre militaires portés disparus et un autre grièvement blessé. Une troisième source parle d’un seul survivant sans toutefois indiquer le nombre d’occupants du pick-up, de blessés, de portés disparus ou de  morts. Toutes nos tentatives pour rentrer en contact avec les autorités administratives et locales ont été vaines dans cette unité administrative qui vit dans une totale obscurité depuis des dizaines de mois.

Toutefois, cet acte odieux est à mettre à l’actif des adeptes de la secte terroriste Boko Haram, qui semble rendre son dernier souffle en perpétrant des attentats-kamikazes et autres poses de mines. La pose des mines anticorps étant devenue leur « balle de shérif » depuis que l’armée camerounaise  leur a donné un cinglant revers.