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Infos Business of Thursday, 2 February 2017

Source: cameroon-info.net

Les Brasseries du Cameroun au bord de la faillite

Les Brasseries du Cameroun Les Brasseries du Cameroun

Selon Emmanuel De Tailly, le nouveau Directeur Général des Brasseries du Cameroun, le groupe serait au bord de la faillite à cause d’une pression fiscale «confiscatoire». Ceci expliquerait le plan de redressement étudié par le groupe et qui est rapporté par le journal Baromètre Communautaire édition du 2 au 4 février 2017. «Fermeture d’usines, baisse de salaires, réduction d’effectifs…», peut-on lire dans le journal suscité.

Si ledit plan est mis en exécution d’après le journal le groupe plongerait alors de nombreuses familles camerounaises dans le désarroi. Réunis donc à Yaoundé du 23 au 24 janvier 2017, le directeur général, le directeur administratif et financier, le directeur des affaires générales ont chacun présenté les désidératas de la boite au personnel du Ministère des Finances (MINFI). Cette assise s’est inscrite dans le cadre de la conférence annuelle des services centraux, déconcentrés et sous tutelle.

Citant l’exemple de la chaîne de valeur d’une bouteille de Castel de 65 Cl Julien Garin le directeur administratif et financier a montré qu’en 2015 la loi des finances a «consacré le doublement des droits d’accise». Ce qui a eu pour conséquence une hausse des prix de bière de 20% soit 100 FCFA pour une bière GM «correspondant à une différence de fiscalité sur la même bouteille». Il a déclaré que «aujourd’hui notre marge représente 90 FCFA soit 15% du prix de vente alors que les impôts et taxes représentent 290 FCFA soit 48,33% du prix de vente au consommateur». La pression fiscale supplémentaire a été en 2016 plus ressentie par les clients et les commerçants. «Ces détaillants ont vu leurs trésorerie fondre, ce qui a entraîné une baisse générale de leur bénéfice et par ricochet le nôtre», précise Julien Garin.

Pour donc éviter au groupe de procéder à l’application d’un certain plan de redressement qui prévoit entre autres la fermeture de certaines usines jugées non rentables ou moins rentables à l’instar de celle de Garoua, les Brasseries souhaitent que le Gouvernement leur accorde de substantiels allègements fiscaux.