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Infos Business of Wednesday, 28 September 2016

Source: cameroon-info.net

L’association Energies Citoyennes s'oppose à la prorogation du contrat d’Actis

Eneo Cameroun Eneo Cameroun

En effet, d’après Le Quotidien de l’Économie n°01146, Actis a pris les leviers de la Société National de l’Électricité (SONEL), contrôlée depuis 2011 par AES corporation, pour un montant de 220 millions de dollars US.

«Actis, partenaire stratégique de l’État du Cameroun dans le secteur de l’électricité jusqu’en 2021 voudrait obtenir une rallonge de sa concession de 10 ans, soit jusqu’en 2031. Une décision qui ne plait guère à certains mouvements de consommateurs camerounais, notamment l’Association Energie citoyenne», peut-on lire.

L’association Energies Citoyennes, indique le quotidien, s’est prononcée contre la prorogation du contrat de concession et pour la nationalisation du service de l’électricité. Pour le Secrétaire Général de ladite association, «il faut procéder à la nationalisation de la société d’électricité et placer la compagnie nationale sous contrôle démocratique des Camerounais».

Le programme d’investissement d’Actis pour relancer le secteur de l’électricité au Cameroun est estimé à 900 milliards de FCFA. Le Fonds prévoit de mobiliser, à travers Eneo Cameroon, un emprunt de près de 200 milliards de FCFA. «Mais la mobilisation de ce crédit nécessite pour les prêteurs d’avoir une durée de la concession qui couvre la durée du remboursement du prêt», peut-on lire.

En deux ans, Actis a déjà investi 48 milliards de FCFA dans le segment de la distribution, de la production et du transport de l’énergie. Les 900 milliards de FCFA d’investissement promis par Actis seraient financés pour 700 milliards de FCFA sur fonds propres et les recettes d’exploitation, c'est-à-dire «sur les factures que nous payons».

Et les 200 milliards de FCFA restants devraient provenir d’un emprunt à long terme. «Ce qu’on ne nous dit pas c’est que cet emprunt de 200 milliards de FCFA sera garanti par l’État et que son remboursement sera financé par un prélèvement des taxes sur le travail des Camerounais», déclare avec amertume Energies Citoyennes.