Sur plus de 52 milliards FCFA accordés par la loi des finances 2014 au top de l’administration publique camerounaise, le palais d’Etoudi a dépensé plus de 55 milliards FCFA, révèle Le Messager du jeudi 14 juillet 2016. Soit un écart de plus de 2 milliards FCFA en valeur absolue. Un écart de gestion qui a laissé perplexe la Chambre des Comptes qui note dans son rapport annuel 2014 qu’ «aucun acte de virement de crédits par rapport aux dotations de la loi des finances initiale n’a été annexé au projet de règlement».
En clair, ni le ministère des Finances, ordonnateur national de crédit ni la Primature, ni même la Présidence de la République, n’ont été en mesure de fournir aux enquêteurs de la Cour Suprême, les actes réglementaires de cette rallonge, souligne le journal. Certains magistrats de la Chambre des Comptes reconnaissent tout de même que «des virements de crédits peuvent être effectués à l’intérieur d’un même chapitre, d’une section à une autre, par arrêté du ministre des Finances, sur proposition de l’ordonnateur», comme le prévoient des dispositions pertinentes à la matière.
Par ailleurs, la Chambre des Comptes rapporte que de nombreux programmes ont fait l’objet de dépassement au-delà de la limite de 15%. À titre d’exemple, le «programme 003 Gouvernance et gestion interne de la Présidence de la République» a reçu plus de 25 milliards FCFA de dotations initiales. Au finish ce programme a consommé plus de 30 milliards FCFA. Soit un dépassement de plus de 18%, souligne le journal.
A contrario, certaines administrations se manifestent par la sous-consommation des crédits. C’est le cas du ministère de la Défense qui, en 2014, a consommé 184 des 194 milliards FCFA des lignes de crédits accordés.